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Niger : la Russie, une ennemie de la France et de l'Afrique

CONTRIBUTION / OPINION. Le coup d'État du 27 juillet au Niger porte un coup de boutoir terrible à la présence française en Afrique. Pour notre abonné, il faut voir dans ces évènements une stratégie bien rôdée qui vise, pour la Russie, à évincer la France de cette région stratégique.

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Encore une fois, un coup d'état militaire en Afrique. Le quatrième au Sahel après le Mali, la Guinée, le Burkina-Faso : cette fois-ci c'est au Niger. Une junte, semble-t-il téléguidée dès l'origine par le général Tchiani, via son second, semble bien, ce 28 juillet, avoir pris le pouvoir, suspendu la constitution et installé un Conseil national pour la sauvegarde de la patrie. Une ''autorité de transition'', nom que se donnent les régimes militaires en Afrique pour tenter de masquer la mise place illégale d'une dictature à durée indéterminée. Parfois interminable ?

La désignation de CNSP est emprunté très symboliquement à la junte du Malien Assimi Goïta. Ce CNSP a renversé (les 26 et 27 juillet) et destitué le président Mohamed Bazoum. qui avait été récemment élu président de la République le 21 février 2021. Une élection démocratique, claire et facile : 40 % au premier tour et 55 % au second. M.Bazoum est un cas singulier parmi les présidents africains puisqu'il est diplômé en philosophie politique, puis titulaire d’un diplôme d’Études Supérieures de logique. Un parcours bien différent des militaires de la garde présidentielle, l'unité la mieux équipée de l'armée nigérienne (7 à 800 hommes). Mais une sorte de garde prétorienne constituée à sa main par l'ancien chef d'état Mahamadou Issoufou. Mais ce n'est finalement que ce 28 juillet que  le général Abdourahamane Tchiani, chef de la garde présidentielle nigérienne, a lu un communiqué à la télévision nationale en tant que "président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie". Dans son allocution, le général Tchiani a justifié le coup d’État par « la dégradation de la situation sécuritaire" dans le pays, miné par la guérilla de groupes jihadistes, et a dénoncé "le discours politique" du gouvernement qui niait selon lui "la dure réalité avec son lot de morts, de déplacés, d'humiliation et de frustration"...

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