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Parlement européen : le coup de force de Macron ?

ARTICLE. Pour clore la Conférence sur l’avenir de l’Europe, Emmanuel Macron a tenu un discours portant davantage son propre agenda que sur les propositions réelles portées par les « citoyens » européens sélectionnés. Mais face à cette embardée fédéraliste, une bonne moitié des pays de l’UE grince déjà des dents.

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Cela ressemblait fort à un nouveau « serment ». Hier à Strasbourg, devant le Parlement européen, Emmanuel Macron a fait un discours ambitieux en balayant les sujets d’actualité comme le processus d’adhésion de l’Ukraine à l’UE ou encore la position de l’UE par rapport à la Russie. Mais d’autres propositions ont fait grand bruit : la création d’une « communauté politique européenne » et la modification des traités en vue de favoriser le vote à la majorité.

Cela devait pourtant être la journée de conclusion de la Conférence sur l’avenir de l’Europe, durant laquelle des citoyens européens ont pu, pendant un an, faire moult propositions, mais la journée d’hier a ressemblé plutôt à une mise en scène pour pousser à davantage d’intégration européenne. On était cependant assez loin du discours « historique » de la Sorbonne de septembre 2017. Hier, c’est un disque rayé auquel ont eu droit les Européens : plus d’Europe, coûte que coûte.

Levée de boucliers sur la révision des traités

« Il faudra réformer nos textes, c’est évident. L’une des voies de cette réforme est la convocation d’une convention de révision des traités », a affirmé le président français. Au-delà de la difficulté des procédures européennes pour engager la révision des traités, plusieurs pays ont déjà dénoncé, dans un communiqué publié sur Twitter, cette tentative jugée « inconsidérée et prématurée ». Ce serait « une perte d’énergie » pour l’UE, si elle venait à ne pas se concentrer sur les défis qui l’attendent. Parmi les pays récalcitrants, nous retrouvons la Bulgarie, la Croatie, le Danemark, l’Estonie, la Finlande, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la République tchèque, la Roumanie, la Slovénie et la Suède. Soit la moitié des États membres de l’UE.

Quant au sujet brûlant de l’Ukraine, Emmanuel Macron s’est montré très clair sur le sujet. Une adhésion de l’Ukraine à l’UE n’arriverait...

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