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Pendant que la France coule avec ses sous-marins, l'Allemagne négocie avec l'Australie

La Rédaction

22/09/2021

ARTICLE. Alors que la France connaît l'une des plus grandes débâcles diplomatico-industrielles de son histoire récente avec l'affaire des sous-marins australiens... nos voisins allemands seraient en train de négocier un partenariat stratégique avec l'Australie.

Pendant que la France coule avec ses sous-marins, l'Allemagne négocie avec l'Australie


"Nous voulons, l'Australie et l'Allemagne, approfondir le dialogue sur la sécurité et la situation spatiale" déclare Eberhard Zorn, inspecteur général de la Bundeswehr, l'équivalent allemand de notre Chef d'État-Major des armées. Une déclaration qui tombe au pire moment possible pour la France, qui est encore en train de se remettre du camouflet infligé par l'Australie, les États-Unis et le Royaume-Uni après que l'Australie ait mis fin au contrat avec Naval Group.

Pendant que Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères, pleure sur son sort en dénonçant un "coup dans le dos" et une décision "unilatérale, brutale, imprévisible ressemblant beaucoup à ce que faisait M. Trump", l'Allemagne, elle, avance ses pions. Une lettre d'intention pour le "Military Space Partnership" a été signée entre l'amiral australien David L. Johnston et son homologue allemand.



Quid de l'Europe ?

4 jours après l’annonce de la fin du "contrat du siècle", le 16 septembre, l’Union européenne a (enfin) apporté son soutien à la France, ce lundi. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a ainsi jugé "inacceptable" la manière dont la France avait été "traitée", dans un entretien sur la chaîne américaine CNN. Les ministres des Affaires étrangères des 27 États-membres "ont exprimé clairement leur solidarité à l’égard de la France", "un soutien clair", selon le chef de la diplomatie européenne, l'espagnol Josep Borrell. L'UE parle, mais ne se mouille pas. Emmanuel Macron et sa volonté de "souveraineté européenne" repasseront plus tard.

En Australie, on ne s’émeut guère de la colère du Quai d'Orsay. Scott Morrison, Premier ministre australien, persiste : "Je ne regrette pas la décision de faire passer l’intérêt national de l’Australie en premier. Je ne le regretterai jamais", a-t-il affirmé dimanche, rappelant que Canberra avait "de profondes et graves réserves" concernant le contrat avec...

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