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Traité du Quirinal : l’UE d’abord, la France et l’Italie ensuite

ARTICLE. L’Assemblée nationale a ratifié le 28 juillet dernier un traité de « coopération bilatérale renforcée » entre la France et l’Italie. Bruxelles se frotte les mains : le texte présenté ne cesse d’enserrer la coopération franco-italienne dans l’étau maastrichtien.

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Il fut un temps pas si lointain, où les états signaient souverainement des accords bilatéraux ou multilatéraux entre eux. C’était avant le culte voué à l’Union européenne et à la supranationalité par l’élite politique mondialiste, incarnée pleinement par la macronie. Le projet de Rapport enregistré à l’Assemblée nationale le 20 juillet sur la ratification d’un traité entre la République française et la République italienne pour « une coopération bilatérale renforcée » ne déroge pas à cette règle. Quelles que soient les différentes propositions, les deux pays se sentent obligés de donner continuellement des gages au processus d’intégration européenne.

Très vite le ton est donné. Dans les toutes premières pages, le rapporteur explique que cette coopération bilatérale renforcée, également désigné sous l’appellation de « traité du Quirinal » - signé à Rome le 26 novembre 2021 - comporte quatre piliers fondateurs. Le premier d’entre eux ? « Le rappel des valeurs partagées et d’une vision commune pour l’Europe ». La volonté de développer un « réflexe franco-italien », qui aurait dû, semble-t-il, être le sens même d’un traité franco-italien, n’apparaît qu’en deuxième position. Le mot « Europe », quant à lui, apparaît 78 fois dans ce texte de 24 pages !

Ainsi, le traité du Quirinal s’inscrirait « résolument dans une approche européenne (…) en proclamant que les deux États œuvrent ensemble pour une Europe démocratique, unie et souveraine et pour le développement de l’autonomie stratégique européenne ». Plus encore, une coopération renforcée entre la France et l’Italie favoriserait, « l’approfondissement du projet européen ». In fine, les relations bilatérales représenteraient « les fondations sur lesquelles s’appuie la demeure commune qu’est l’Union européenne ».

Bref, un entre-deux caractéristique de l’imbroglio intellectuel et politique dans lequel nagent les vieilles nations européennes. Deux États théoriquement souverains souhaitent donc œuvrer pour une « Europe souveraine ». Or comme le rappelle régulièrement Michel Onfray, si...

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