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UE : retour sur les nombreux tripatouillages avérés dans l'affaire Fiona Scott Morton

ARTICLE. Dans l’affaire Fiona Scott Morton, l’UE a complètement chamboulé – voire falsifié – sa procédure de recrutement. Et cela n’a fait l’objet d’aucune remise en cause des instances européennes. 

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L’UE n’en a rien à faire de la transparence...quand cela la concerne. Au-delà du fait que ce choix risquait bien de renforcer le loup américain dans la bergerie européenne, tout a été maquillé afin de placer Fiona Scott Morton au cœur de la machine bruxelloise. Premier élément frauduleux : la Commission avait retiré la clause de nationalité, laquelle exigeait que le poste d’économiste en chef de la direction générale de la concurrence soit occupé par un Européen. L’un des porte-parole de la Commission a même eu le toupet de dire auprès de Libération que ce choix était le bon puisqu’il n’y avait eu « qu’un nombre limité de candidats ». Mais comme le laisse supposer Jean Quatremer dans le même quotidien, « ce nombre limité ne s’explique-t-il pas plutôt par le fait que tout le monde savait que la procédure était bidonnée dès le départ et qu’il ne servait à rien d’aller au casse-pipe ? »


Fiona Scott Morton au courant de sa nomination bien avant l'approbation officielle


De plus, lors de la phase de sélection, l’ex commissaire à la Concurrence Margrethe Vestager n’avait pas révélé la nationalité de la future économiste en chef de la direction générale de la concurrence et le fait qu’elle s’exposait à des conflits d’intérêts. Fiona Scott Morton savait d’ailleurs bien avant l’approbation du collège des vingt-sept commissaires le 11 juillet qu’elle avait été désignée pour occuper ce poste. Un aveu fait dans un entretien accordé à The Telegraph. « En février 2018, (l’UE) a été prise la main dans le sac lorsque Libération a révélé que la nomination de Martin Selmayr, chef de cabinet du président de l’époque, Jean-Claude Juncker, comme secrétaire général de la Commission, s’était faite au mépris de la fonction publique », rappelle Jean Quatremer. Et comme le révélait Politico fin...

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