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Un nucléaire qui nous lâche mérite-t-il la récente distinction de l'Union européenne ?

OPINION. La Commission européenne a récemment labellisé le nucléaire parmi les énergies « de transition », lui ouvrant ainsi de nouveaux financements. Une victoire de façade pour ses défenseurs ?

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Conquis de haute lutte sur la ligue bruxelloise sinople, l’accessit « taxonomie verte » ne pouvait laisser indifférents les contempteurs de l’électricité nucléaire. Certes, ce dernier reste encore à entériner et se voit relativisé par le fait que les émules du grand frère allemand ont obtenu de reléguer cette énergie dans les « énergies de transition ». Il n’empêche que la mise en péril de la sécurité d’approvisionnement électro énergétique du pays par une indisponibilité inhabituelle de nos capacités de production vient opportunément fournir aux uns et aux autres les conditions idéales de la contre-offensive consistant à instruire le procès de la présence léonine du parc nucléaire dans notre mix électro énergétique. Voilà, disent déjà à mots à peine voilés les porte-parole habilités d’une Barbara Pompili tenue au devoir de réserve : avoir mis aveuglément tous nos œufs de couleur nucléaire dans le même bassin de production électrique expose maintenant le pays à des menaces de délestages ou de coupures programmées et même au risque de blackout partiel ou total, à la moindre indisponibilité d’une ou plusieurs tranches !

Après s’être acquittés de l’exécution de Superphénix, que les Jospin, Voynet et autre Cochet n’ont-ils pas fait en sorte que, de l’administration Chirac à l’administration Macron, on s’en remette davantage qu’aujourd’hui au gaz et, idéalement, à l’éolien et au photovoltaïque, à défaut de recourir au fuel et au charbon prohibés ! Ne devons-nous pas savoir gré à l’aérogénération d’avoir couvert à si bon marché, en 2019, jusqu’à 6,3 % de la consommation électrique nationale, avec la puissance installée de quelque 16 tranches nucléaires, et au solaire d’avoir couvert jusqu’à 2,2 %, avec celle de 10 tranches ?!

Jusqu’où va-t-on laisser les spectateurs de la ruineuse doxa en odeur de sainteté au plus haut niveau de l’État, depuis 25 ans, pousser la provocation ? Aujourd’hui, n’importe quel avion de transport, gros...

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