Coup de colère chez les castors. Ciblant régulièrement la menace d’extrême droite, la tête de liste de Renaissance, Valérie Hayer, en a remis une couche ce matin sur le plateau de BFMTV : « Si on passe les clés du camion à l’extrême droite, on ira dans le mur. » Problème : ses alliés européens lui font faux bond. La semaine dernière, les quatre partis de droite néerlandais ont trouvé un accord pour former un gouvernement, près de six mois après la victoire aux législatives du parti de Geert Wilders, le Parti pour la liberté (PVV), allié du Rassemblement national à Bruxelles. Interrogée sur cet accord, Valérie Hayer a menacé d’exclusion ses alliés libéraux néerlandais du VVD. « C’est une option (de rester alliés) qui n’est pas entendable (sic), parce qu’ils ne respectent pas nos valeurs en faisant cette alliance », a-t-elle prévenu. « Ma ligne rouge, elle est claire (…) Le cordon sanitaire (contre l’extrême droite), on l’a toujours respecté. Ça fait partie des valeurs absolues du groupe et je prendrai mes responsabilités au lendemain de l’élection pour que ces valeurs-là continuent d’être respectées », a-t-elle ajouté. Outre le PVV de Geert Wilders et les libéraux du VVD du Premier ministre sortant Mark Rutte, le parti anti-corruption NSC et le parti agriculteur-citoyen BBB appartiennent à la coalition. Les différentes parties se sont accordées sur les grandes lignes, avec notamment une clause de sortie du pacte européen sur l’asile et la migration, qui nécessiterait une renégociation des traités, et un frein sur les mesures environnementales.

Le groupe Renew comptera moins de cent députés après les élections

Sur les 705 députés au Parlement européen, le groupe Renew compte actuellement 102 élus, représentant ainsi la troisième force politique à Bruxelles. Dans ce même groupe, seulement 4 députés libéraux néerlandais sont présents. D’après les sondages, le groupe...