Ces derniers mois, voire dernières semaines, l’ambiance entre LFI et le PS était assez morose, les militants insoumis allant jusqu’à scander « tout le monde déteste le PS » lors des universités d’été du mouvement. François Bayrou est venu bousculer cette situation, son annonce d’un vote de confiance à l’Assemblée le 8 septembre, suivi de sa probable démission, fait désormais planer sur le palais Bourbon le spectre d’une nouvelle dissolution.

Interrogé ce lundi sur BFMTV à propos d’une éventuelle alliance entre le parti à la rose et celui de Jean-Luc Mélenchon, Olivier Faure a laissé la porte entrouverte. « Aujourd’hui, il y a une menace qui est une menace existentielle pour notre pays », a-t-il affirmé. « Jamais, entendez-moi bien, jamais je ne me pardonnerais d’avoir, par irresponsabilité, fait en sorte de dérouler le tapis rouge sous les pieds de Jordan Bardella ou de Marine Le Pen ». Plus loin :  « est-ce que ça veut dire qu’il y aura un accord programmatique » avec la France Insoumise s’est-il interrogé. Et de répondre : « certainement pas, parce qu’il y a beaucoup de sujets sur lesquels nous sommes en désaccord ». Avec une timide nuance : « est-ce qu’il peut y avoir un accord défensif dans les circonscriptions où nous sommes menacés de voir l’extrême droite l’emporter ? Là, je dis que ça se discute. »

À nouveau, le théâtre antifasciste, expression chère à Lionel Jospin, est brandi pour justifier un probable rapprochement entre le PS et la France Insoumise en cas de dissolution. Le grand public connaît déjà la pièce de théâtre pour l’avoir vécue récemment. En 2024, LFI était soi-disant devenue infréquentable pour le PS, Olivier Faure, son Premier secrétaire, n’hésitant pas à parler de franchissement de « lignes jaunes » en matière d’antisémitisme de la part de Jean-Luc Mélenchon. Mais il faut...