France

À la recherche de ma France perdue

OPINION. Cet été, Front Populaire propose à ses lecteurs de partager un morceau de France. Entre souvenirs de vacances et littérature française, l’auteur en dresse ici un portrait nostalgique avec ses paysages et ses grandes œuvres.

/2021/07/MA-FRANCE

J’aime les écrivains amoureux du temps passé, ces écrivains de la France éternelle : Marcel Proust, le premier, et sa quête acharnée, émouvante (À la recherche du temps perdu), Georges Perec et ses étonnants répertoires (Je me souviens et aussi W ou le souvenir d’enfance), Patrick Modiano et son incurable nostalgie, à vous serrer le cœur parfois (toute son œuvre et, notamment, Livret de famille, Une Jeunesse et Vestiaire de l’enfance). Et aussi Anatole France et sa douce tristesse (« Je vais vous dire ce que me rappellent, tous les ans, le ciel agité de l'automne, les premiers dîners à la lampe et les feuilles qui jaunissent dans les arbres qui frissonnent... »).

J’aime les poètes de cette France quotidienne, de cette France du temps passé : le Charles Trenet de Mes Jeunes Années et de Que reste-t-il de nos beaux jours ? / Dites-le moi (Baisers volés), le Georges Brassens du Temps passé, le Léo Ferré d’Avec le temps et le Charles Aznavour de Sa Jeunesse, sa voix – une voix éraillée de deux heures du matin, quand on a un peu trop bu et pas mal flippé, dans une atmosphère enfumée qui rétrécit l’horizon, comme si les lendemains devaient se refuser à vous pour toujours.

Et j’aime les lieux de mémoire, bibliothèques, jardins et parcs, musées, bistrots (C’était bien chez Laurette… Il n’y a plus d’après à Saint-Germain des Prés…), qui nous rappellent qu’un jour nous aussi avons été jeunes dans la France d’hier et de toujours.

Aix-en-Provence : Aix-la-liberté

J’étais seul, je découvrais la France. C’était à la fin des années cinquante.

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