À chaque nouveau mouvement social de masse, la mobilisation des Gilets jaunes revient régulièrement dans le débat. Cette mobilisation sans précédent a visiblement marqué les esprits et restera à coup sûr dans l’histoire. Il semblerait néanmoins que certains représentants syndicaux agricoles ne souhaitent ni leur présence ni leur soutien. N’y aurait-il pas pourtant quelques points de convergence significatifs ?

Cette convergence des luttes, beaucoup l’appellent de leur souhait et d’autres la considèrent comme « la » solution. Ne serait-il pas enfin temps d’y apporter plus d’attention ? De balayer définitivement ce corporatisme qui privilégie bien souvent les intérêts personnels aux intérêts collectifs. « Diviser pour mieux régner » restera toujours le principe le plus efficace pour contenir et empêcher une vraie révolte. Et si nous changions les règles ? Et si nous rentrions à nouveau tous ensemble dans l’histoire ?

Gilets jaunes : un petit rappel s’impose

La mobilisation des Gilets jaunes reste inédite aussi bien sur sa forme, son ampleur, sa durée, et l’énorme soutien qu’elle a générés pendant si longtemps. Elle est un des rares mouvements de masse de l’histoire qui s’est produit avant une situation vraiment dramatique (une famine par exemple) !

La grande majorité des Gilets jaunes travaille ou a travaillé ! Ils sont employés, artisans, indépendants, fonctionnaires, retraités… et se relayaient inlassablement sur les ronds-points. Le plus gros des troupes se mobilisait donc plutôt le soir et les samedis. La plupart n’avaient d’ailleurs jamais manifesté de leur vie ! D’autres, sans emploi ou sans toit, étaient également présents, mais restaient minoritaires. À noter une participation toujours massive des femmes ; souvent majoritaire durant les « opés » !

Si l’on devait retenir un seul élément commun à tous : nous avons tous découvert et constaté jusqu’à quelles extrémités honteuses et scandaleuses les politiques et médias sont prêts à aller pour défendre leur modèle. Eux aussi ne « lâchent rien » ! Nous ne l’oublierons...