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Brexit : la difficile lutte des Britanniques contre les immigrationnistes

CONTRIBUTION / OPINION. Depuis qu’ils ont quitté l’Union européenne, les Britanniques peinent à mettre en place une politique migratoire ferme, face à la pression droit-de-l’hommiste. Mais cela pourrait bien changer.

/2023/07/Royaume-Uni-Rishi-Sunak-Brexit


Rishi Sunak, Premier ministre britannique depuis octobre 2022, avait promis de « stopper » les traversées de migrants. En 2022, 45 000 migrants avaient emprunté la Manche pour atteindre les côtes anglaises. Cette année, 13 000 personnes auraient déjà rejoint le Royaume-Uni par la Manche, à bord de petites embarcations.

En plus de l’interdiction de formuler une demande d’asile après être arrivé illégalement sur le territoire britannique, le Parlement britannique, à majorité conservatrice, vient d’adopter une loi sévère contre l’immigration qui prévoit que les migrants soient placés en détention et rapidement expulsés, que ce soit dans leur pays d’origine ou dans un pays tiers comme le Rwanda, avec qui Londres a passé un accord.

En juin 2022, un premier avion devait transporter des personnes se trouvant au Royaume-Uni en situation irrégulière jusqu’au Rwanda, mais la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) avait annulé cette décision. En effet, bien que le Royaume-Uni ait officiellement quitté l’Union européenne en 2020, le pays fait toujours partie du Conseil de l’Europe et de sa filiale CEDH, car il s’agit d’une institution techniquement distincte de l’UE. En fait, elle est si étroitement alignée sur l’UE qu’elles partagent le même drapeau, et sont situées sur le même campus du « Quartier européen » à Strasbourg, en France.

La nouvelle loi contre l’immigration est restée bloquée plusieurs semaines au Parlement. La Chambre des Lords a réclamé plusieurs amendements concernant la mise en place de limite sur la détention des enfants et des protections contre l’esclavage moderne. Dernière étape pour le texte : il doit être validé par le roi Charles III avant de devenir une loi.

« OK, mon ami, que voudriez-vous faire ? », a lancé Boris Johnson redevenu journaliste — ou plutôt sniper — depuis les colonnes qu’il tient désormais tous les samedis dans le Daily Mail. La Cour d’appel...

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