La transmission de valeurs morales peut paraître d’autant plus naturelle, qu’elle se fait au sein de la famille tant par la parole que par les gestes, le regard et la façon de vivre. Elle est souvent intergénérationnelle, enrichie au cours du temps, non sans subir des influences extérieures parfois néfastes. On ne peut nier, au contraire, que les règles de fonctionnement démocratique que se donne la société sont censées être en cohérence et en harmonie avec celles dont les cellules familiales se sont dotées.

Un équilibre s’établit autour d’un centre de gravité constitué d’un faisceau de valeurs fondamentales, comme celles du respect, de l’humilité, de l’humanisme et de la solidarité. Ces familles jouissent d’une image et d’une renommée intangibles dans leur environnement. Par contre, les errements de ceux à qui on a délégué quelques pouvoirs pour commander et diriger la nation sont ressentis à juste titre comme des agressions par les gens honnêtes.

Les notions de bien et de mal sont perpétuellement mises à l’épreuve et s’appliquent normalement à tous, faibles ou puissants. L’exigence devrait s’appliquer d’autant plus à ces derniers.

Je ne voudrais pas omettre d’évoquer aussi la transmission des savoirs que l’on confie non sans difficulté à l’école. S’il y a un savoir-faire qui est bien mis à mal, c’est celui de l’apprentissage qui se transmettait notamment dans les métiers ou professions de l’artisanat et de la ruralité. L’évolution des modes de production a fait disparaître significativement ce type de transmission pourtant construit au gré des générations face à la recherche de la rentabilité et de techniques industrielles contemporaines.

Par contre, la constitution des biens matériels, des capitaux, des valeurs boursières et autres fortunes s’opère de multiples façons. L’accumulation de ces biens pose de tels problèmes d’inégalité entre citoyens que le législateur a dû élaborer des règles pour...