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Comme un boulet avant les Européennes

CONTRIBUTION / OPINION. Après une rentrée politique qui semblait, pour une fois, pas trop mal réussie, le nouveau fiasco d’Élisabeth Borne vient contrecarrer la stratégie politique d’Emmanuel Macron. À l’orée de la campagne pour les Européennes, un soutien de poids semble vouloir lui venir en aide.

/2023/09/Macron-Borne-Sarkozy-Europeennes


La rentrée de septembre est toujours un moment particulier de la vie politique quand les ministres essaient de cacher leur bronzage pour faire croire à des vacances studieuses. Après les péripéties que le pays subit en série depuis le début de 2023, celle-ci était scrutée avec une attention soutenue.

Et, parce que le pire n’est jamais certain, tout se passa étonnamment bien, pour une fois. Une brise nouvelle sembla souffler sur la France, renvoyant tous les persifleurs patentés de la mollesse du régime dans leurs pénates. Gérald Darmanin, requinqué par les émeutes des Kévin et des Mattéo, lui qui déjà en mai au Stade de France n’avait vu que des John et des Kevin (sans accent, sauf anglais, ceux-là), découvre la verticalité et se découvre un ton martial, qui, trouve-t-il, lui sied bien. Il se crut si seul dans cette posture qu’il se vît déjà, un court instant, à l’Élysée en 2027… Mais d’ici là, ses discours continueront d’être relus par Emmanuel Macron.

Autre miracle survenu quelque jours avant la venue du Pape — ce ne saurait être une coïncidence —, le ministre de la Justice, celui qui fait plus de bras d’honneur à lui tout seul à l’Assemblée nationale que tout le XV des All Blacks pendant un Haka, trouva enfin des mots pour remettre le Syndicat de la Magistrature à sa place. Avant, s’il l’avait oublié, d’aller comparaître devant eux en novembre prochain — rira bien qui rira le dernier, ont dû penser quelques juges !

Gabriel Attal, comme un écolier passé directement des bancs de classe au bureau de ministre, clarifia enfin une situation que son prédécesseur, par lâcheté ou idéologie, laissait sur le dos de ses chefs d’établissement : finies, les provocations religieuses d’élèves qui ne vont pas à l’école pour s’ouvrir aux Lumières, mais pour enfermer les...

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