Emmanuel MacronCommémorations

Commémorations et contradictions d’Emmanuel Macron

OPINION. La commémoration de la répression de la manifestation interdite du FLN le 17 octobre 1961 a démontré le malaise d’une France qui, marchant sur des œufs, est forcée de s'engouffrer dans des contradictions.

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Les mensonges autant que les silences, l’incohérence, la faiblesse, l’indécence, ou l’ignorance de ceux qui nous gouvernent ne cessent de m'interpeller, ou plutôt de m’inquiéter. Des anniversaires et des cérémonies se suivent, mettant en lumière gêne ou tromperie. À ces occasions, le dit et le non-dit, le fait et le non-fait, traduisent une profonde faiblesse morale de nombre de ceux qui ont en charge notre destin.

Je me demande, ainsi, comment, alors que les autorités de notre pays viennent de commémorer le faux massacre du 17 octobre 1961 à Paris — sur ce sujet, voir la démonstration de l’historien Bernard Lugan —, « crime inexcusable de la République » selon le président actuel, et après avoir avalisé l’histoire manipulée de la guerre d’Algérie par Benjamin Stora, elles pourraient dire la vérité sur ces Français musulmans qui, en nombre, se sont battus, sans arrière-pensée, pour rester français. D’ailleurs le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, saisissant l’occasion offerte par le gouvernement français, a récemment décrété l’observation d’une minute de silence, le 17 octobre de chaque année, à 11h, dans tout le territoire national, à la mémoire des victimes du pseudo-massacre. Un mensonge asséné est devenu vérité… Les assassins deviennent victimes.

Je suis persuadé, suivant leur logique malsaine, que ces gens-là feront tout pour ne pas parler de ces citoyens musulmans d’alors, fidèles à la France. Ce serait reconnaître que les Pieds-Noirs n’étaient pas les seuls — et de loin — à ne pas vouloir l’indépendance dans les conditions qu’elle connut. Ils se contenteront de cette reconnaissance du mauvais sort fait aux harkis « repliés ». Ils l’ont fait du bout des lèvres pour ne pas offusquer la majorité des musulmans vivant en France, soumis à leur religion et à l’endoctrinement venu de l’étranger, ni pour ne pas se froisser sérieusement avec le régime algérien. Mais il fallait...

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