Confusion : le mot qui manquait à notre désarroi.

Il pourrait à lui seul incarner notre époque. Personne ne le prononce, personne ne le dénonce et pourtant, il est partout ! Etat des lieux d’un monde sans points cardinaux, sans étoiles ni horizons. Sans sextant ni boussole.

/2020/08/Ajouter un titre(12)

Neuf lettres. Pas plus. Mais ces lettres-là pèsent suffisamment dans nos consciences pour qu’on prenne le temps de s’y attarder un peu. En la matière, (comme le plus souvent d’ailleurs…) le passage dans les pages d’un dictionnaire s’impose. J’y apprends d’abord que la confusion est « l’action de confondre, de prendre quelque chose ou quelqu’un, pour quelque chose ou quelqu’un d’autre ». C’est, nous dit le Larousse, » une erreur, une méprise ». Je note, un peu plus loin que la confusion est aussi « l’état de ce qui est confus, indistinct, désordonné… » C’est aussi « la situation d’un groupe où tout le monde s’agite de manière désordonnée ».

A observer où nous en sommes de notre destin commun, l’hypothèse selon laquelle nous nagerions depuis quelques décennies en pleine confusion n’est pas totalement absurde ! La question est : depuis quand ? Difficile à établir avec précision : la rigueur Mitterrandienne de 1983 ? Le Traité de Lisbonne ? « Mon ennemi, c’est la finance ? » « Travailler plus pour gagner plus » « Ni gauche ni droite ? », la souris verte que chacun entend bien désormais attraper par la queue… ?

La confusion est la clé de voûte de du néo-libéralisme

Confusion dans nos idées depuis qu’on nous a déclaré mortes les grandes idéologies et morte l’histoire, une fois le mur de Berlin effondré sur lui-même. Toutes les doctrines nous ayant abandonnés, la preuve était faite que la seule restante, le libéralisme, n’en était pas une et qu’en toute logique, nous n’avions rien à craindre d’elle. Comme le disait alors Margareth Tatcher, « il n’y a pas d’autre solution ! ».

C’est sans doute à ce titre que durant des années et devant toutes les caméras du monde, le mot d’ordre de cette bourgeoisie libérale fut qu’il fallait, le plus vite possible « engager les réformes ». Mais quelles réformes ? Je n’ai pas gardé trace de la moindre relance d’un journaliste pour faire préciser...

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