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D'une incohérence l'autre

OPINION. Il existe un fossé qui sépare les élucubrations sanitaires du gouvernement et le comportement réel des gens…« réels ». La politique gouvernementale est devenue prisonnière du chiffre, et des interdictions tout azimut - et il faudra pour comprendre cet entêtement entêté, en faire un jour la « psychanalyse » au sens bachelardien du terme.

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Stations de ski ouvertes mais remontées mécaniques fermées ; 700 personnes entassées dans un tramway mais une jauge fixée à 30 personnes dans une immense cathédrale ; 35 élèves resserrés dans une classe, mais pas plus que 5 ou 6 personnes dans une réunion familiale ; aérations systématiquement recommandées dans les lieux clos, mais obligation de porter le masque dans une rue – même déserte; attestation obligatoire et motivée de sortie qui provoque le mensonge des uns et le zèle des autres (certains gardiens de l’ordre public); plus généralement enfin, toute une casuistique du grotesque qui trie, scinde, découpe et sépare, ou inversement, mélange et associe produit essentiel et produit non-essentiel - dentifrice contre brosse à dents, pot de fleurs contre pot de fruits…..Toute une panoplie de décisions politiques et de décrets sans retenue, apparentés à des « caprices » d’un genre nouveau, caprices de technocrates et de bureaucrates aliénés et comme sortis de leur orbite.

Face à ces injonctions politiques, des commerçants et des cafetiers, des fleuristes et des libraires, de simples citoyens, désemparés, récriminent de concert contre la « raison » détournée, contre l’absurdité et l’incohérence des dites décisions, privatives de liberté et d’égalité, de justice, et pour certains dont je suis, privatives d’ontologie, du transcendant « désir d’exister », et préférant justement le risque exagérément « fantasmé » de la maladie et de la mort virale, à la certitude de leur mort économique et, plus encore, existentielle.

Car l’absurdité de telles mesures est non seulement verbale ou rhétorique mais elle est aussi sourdement apparente – criante de visibilité. Elle court, depuis fin novembre, les rues, les centres commerciaux et les parcs à loisirs. Pour s’en rendre compte, il suffirait de « sortir » de  l’espace clos des répétitifs conseils de défense et autres conseils sanitaires. Il suffirait de mettre le nez dehors. Comment peut-on en effet, raisonnablement...

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