Vacance de gouvernement : non-assistance à pays en danger
CONTRIBUTION / OPINION. Emmanuel Macron a mis le pays dans une impasse politique dont il est la charnière. Parce que les partis ont les yeux rivés sur les prochaines élections présidentielles, leur date étant de plus en plus incertaine, rien ne se décantera avant elles. La Constitution offre pourtant une solution au personnel politique de bonne volonté.
Emmanuel Macron a décidé de ne pas se presser. Au lendemain du deuxième tour des législatives, il refusa la démission du gouvernement présentée par Gabriel Attal, comme si la chose était incongrue au lendemain d’une sévère défaite — la troisième en autant de scrutins. Il finit par l’accepter, six jours plus tard, pour permettre, selon une interprétation avantageuse de la Constitution, à son exécutif de siéger à l’Assemblée, et reconduire accessoirement la Macronie au perchoir de la chambre. Mais pour ne rien en faire puisque quarante jours plus tard, la situation n’a pas évolué d’un iota. Tout juste LFI a-t-elle maintenant compris que leur épouvantail de candidate, sortie de leur chapeau, ne sera pas nommée. C’est peu.
La vacance de gouvernement ne semble pas embarrasser le président le moins du monde. Il a ouvert les premiers Jeux olympiques en déclarant une trêve éponyme de pure convenance personnelle. Puis il s’offrit des vacances à Brégançon, revenant de temps en temps pour palper, lui qu’on sait si tactile, quelques champions au hasard des médailles glanées par les athlètes français. Et voilà que les seconds JO, les jeux paralympiques, s’ouvrent. Et curieusement, pour ne blesser personne et certainement pas les personnes handicapées, il déclare inconvenant de nommer un Premier ministre pendant « leurs » JO, puisqu’il ne l’a pas fait lors des JO des valides ! N’imaginons pas qu’il n’eût aucun sens, même le plus élémentaire, de l’État pour considérer que les JO passeraient avant la nomination d’un gouvernement : les priorités de Macron ne sont simplement pas celles du pays.
Les médailles d’or ne règlent pas les problèmes du pays, au premier rang desquels l’intégrité de la nation, quand la Nouvelle-Calédonie est en passe de faire sécession dans l’indifférence la plus totale du gouvernement « démissionnaire » et d’un président qui s’amuse de la situation sans précédent du...