À quelques jours de clore la liste des participants, un candidat, celui qui ne pense qu’à ça depuis cinq ans, manque toujours à l’appel alors qu’il accumule les parrainages au Conseil constitutionnel, quand d’autres, déclarés depuis longtemps, se démanchent toujours pour les obtenir. Anne Hidalgo, du haut de ses deux pour cent d’intention de vote, pérore : faut-il être indésirable si vous n’êtes pas capables de convaincre cinq cents malheureux maires ou conseillers ! Olivier Véran, l’autre voix de son maître, jabote la même ritournelle en stéréo. Ils en veulent pour preuve que Nathalie Arthaud et Jean Lassalle, que les Français attendent impatiemment, les ont déjà, eux, leurs signatures. Le système est bien verrouillé… vive la démocratie !

Marine Le Pen grommelle à propos de ses parrainages et de ses déserteurs. Pour protester, elle a une réponse. Elle fait grève : c’est dire si elle a viré à gauche. Une grève de sa campagne pour recueillir ses blancs-seings. Zemmour y est presque qui renonce à des déplacements où il cognerait contre Macron et Pécresse pour solliciter des édiles effrayés. La droite aide Mélenchon. D’autres aimeraient que la gauche fît pareil pour les candidats de droite. Mais l’amour de la démocratie à gauche ne va pas jusqu’à aider ses adversaires. Roussel, en bon disciple de Staline, veut toujours bâillonner les fascistes, c’est-à-dire à peu près tout ce qui est à sa droite.

Puis que dire de la droite LR dont les malheurs de 2017 continuent de l’accabler avec ténacité ? Avec une candidate qu’on accuse d’avoir confisqué un parti dont elle claqua la porte, menacée de l’ombre d’un scandale sur les votes étrangers et du fidèle Douglas au congrès qui la désigna. Elle dont le « charisme d’huître », comme disent les jaloux, est tel qu’elle trouvera bientôt un gaz de schiste proverbial là où elle ne cesse...