« Fée électricité » capricieuse et onéreuse
CONTRIBUTION / OPINION. La découverte de l’électricité a considérablement amélioré la condition humaine. Corollaire de cette révolution : l’homme est désormais dépendant de cette énergie.
Nos aïeux ont vécu longtemps à la lumière parcimonieuse de bougies, de torches enduites de graisse animale, de lampes à huile ou de lampes à pétrole. En milieu urbain, les becs de gaz ont supplanté les lanternes de toutes sortes.
Puis vint un jour, où l’électricité, nouvelle source d’énergie — révolutionna le monde industriel et le confort domestique. Telle une fée, elle apporta une nouvelle lumière dans tous les foyers urbains tout d’abord, puis peu à peu, jusque dans la plus petite chaumière de nos campagnes. Certains habitants en furent même si surpris qu’ils ont craint des effets induits néfastes pour la santé et la sécurité… on ne sait !
Des compagnies électrique s et des syndicats d’électrification se mobilisèrent souvent avec ingéniosité pour produire et distribuer l’électricité. Dans un souci d’efficacité, d’organisation et de gestion, on créa un grand service public où le prix du kWh était le même, que l’on soit près ou éloigné des sites de production (cf. principe de péréquation tarifaire). Cela se concrétisa en avril 1946 en nationalisant les secteurs de la production et de la distribution de l’électricité via un grand service public : EDF.
Vint une période où la production et l’utilisation augmentèrent d’une façon exponentielle. Des campagnes furent même engagées pour que l’on chauffe les maisons et les appartements au « tout électrique ». Rues et avenues n’avaient jamais tant rayonné pour des badauds en mal de promenades nocturnes.
On aurait pu croire que tout allait se poursuivre sans problème particulier ; même que les gouvernements s’attachèrent à surveiller et à encadrer les prix facturés aux usagers et aux entreprises.
Deux problèmes plus ou moins imprévus survinrent :
- L’augmentation des besoins en électricité nous obligea à trouver de nouvelles sources de production. Après les centrales à charbon et les barrages hydroélectriques, on ouvra l’ère de la...