Fortes tensions en Nouvelle-Calédonie
OPINION. De fortes tensions secouent en ce moment la Nouvelle-calédonie. Au cœur du problème, le rachat de l’usine métallurgique du sud de la Nouvelle-Calédonie mise en vente par son propriétaire le groupe industriel brésilien Vale.
De fortes tensions secouent en ce moment la Nouvelle-calédonie. Au cœur du problème, le rachat de l’usine métallurgique du sud de la Nouvelle-Calédonie mise en vente par son propriétaire le groupe industriel brésilien Vale.
Après la seconde consultation d’auto détermination du 4 Octobre dernier qui a vu, une nouvelle fois, le Non à la pleine souveraineté l’emporter mais avec un écart moindre qu’à la 1ère, les indépendantistes ont accentué leur pression, annonçant qu’ils demanderaient l’organisation de la 3ème consultation avec l’espoir affiché de victoire du Oui, affirmant qu’il ne voulaient discuter qu’avec l’Etat français de l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.
Le jeune ministre des Outre-mers, Sébastien Lecornu, lors de son séjour calédonien post consultation a toutefois réussi à mettre autour de la table 5 leaders indépendantistes et 5 leaders non-indépendantistes. A peine eu-t-il le dos tourné, rentré en métropole, que les indépendantistes ont quitté la table des discussions !
Mais revenons au cœur du problème donc. Soutenant les revendications et les actions du collectif « Usine du sud-Usine pays » et de le l’ICAN (institution coutumière autochtone de négociation) demandant le rachat de cette usine par la Sofinor (société financière du nord) avec un industriel coréen (Koréa-zinc), les indépendantistes ont fixé comme préalable à leur retour à la table des négociations, la résolution du problème du rachat de l’usine du sud dans ce sens. Ils rejettent le projet de rachat, retenu par l’industriel, par un consortium calédo-international avec la participation de l’industriel suisse Trafigura.
En réalité, il s’agit d’une tentative d’OPA de la province nord indépendantiste, sur les ressources minières de la province sud non-indépendantiste dans l’espoir de permettre de financer la future indépendance.
Des manifestations violentes s’ensuivirent avec blocage routier, voitures incendiées, allant même jusqu’à une matinée de guérilla urbaine dans Nouméa poursuivie d’exactions nombreuses et continues sur le site industriel de...