poésie

« Hexagonie », le désastre de la gestion sanitaire en chanson

OPINION. En hommage à Renaud, notre contributeur a repris sa célèbre chanson contestataire, Hexagone. Avec le même style désinvolte que le « chanteur énervant », tel que Renaud s’est lui-même qualifié, notre abonné fait le bilan de la gestion cacophonique de la crise par les pouvoirs publics.

/2021/04/nurse-4962034_1920

Hexagonie

Ils annoncent au mois de janvier

Qu’une grave épidémie commence

Mais ils peuvent le jurer

Ça ne peut pas toucher la France

Passent des jours et des semaines

Y a qu'le discours qui évolue

La préparation reste la même

Tous ces tocards, ils s’bougent pas le cul

Ils sont beaucoup en février

À rire de c’qui se passe à Vérone

Nous au ministère de la Santé

On a Buzyn qu’est pas une conne

La France est un pays d’hostos

Dans tous les bleds, on en a un

Pour soigner tous ces pecnos

On a plein de bons médecins

Quand on arrive au mois d'mars

La maladie est d’jà chez nous

On s’rend compte qu’c’est pas une farce

On veut pas d’mort chez nous

Ils crient, ils pleurent et ils s'indignent

De ces premiers bilans de morts

Mais Macron il a la guigne

La DGS a fait des économies à tort

Vivre en pleine hexagonie

C'est pas vraiment réjouissant

Et pour imposer la tyrannie

On s’y prendrait pas autrement

On leur a dit au mois d'avril

Pas de ballade, pas de bistrot

L’État n’est pas très agile

Les masques c’est pas pour bientôt

Ce vieux principe du seizième siècle

Ce confinement vraiment débile

Dans la santé c’est la débâcle

Y m'font pitié ces imbéciles

Ils se souviennent, au mois de mai

Que les virus n’aiment pas le chaud

Juré on va se rattraper

Le monde d’après c’est pour bientôt

J'me souviens surtout d'ces moutons

De nouveau en liberté

S'en allant au bistrot par millions

Oubliant qu’il fallait un peu s’isoler

Ils commémorent au mois de juin

Le débarquement de Normandie

Ils pensent donc aux vaccins ricains

Nos cerveaux à nous sont tous partis

Ils oublient qu'au prix Nobel

Les Français préfèrent la coup’du monde

Que la science c’est pas superficiel...

Vous aimerez aussi