« Hexagonie », le désastre de la gestion sanitaire en chanson
OPINION. En hommage à Renaud, notre contributeur a repris sa célèbre chanson contestataire, Hexagone. Avec le même style désinvolte que le « chanteur énervant », tel que Renaud s’est lui-même qualifié, notre abonné fait le bilan de la gestion cacophonique de la crise par les pouvoirs publics.
Hexagonie
Ils annoncent au mois de janvier
Qu’une grave épidémie commence
Mais ils peuvent le jurer
Ça ne peut pas toucher la France
Passent des jours et des semaines
Y a qu'le discours qui évolue
La préparation reste la même
Tous ces tocards, ils s’bougent pas le cul
Ils sont beaucoup en février
À rire de c’qui se passe à Vérone
Nous au ministère de la Santé
On a Buzyn qu’est pas une conne
La France est un pays d’hostos
Dans tous les bleds, on en a un
Pour soigner tous ces pecnos
On a plein de bons médecins
Quand on arrive au mois d'mars
La maladie est d’jà chez nous
On s’rend compte qu’c’est pas une farce
On veut pas d’mort chez nous
Ils crient, ils pleurent et ils s'indignent
De ces premiers bilans de morts
Mais Macron il a la guigne
La DGS a fait des économies à tort
Vivre en pleine hexagonie
C'est pas vraiment réjouissant
Et pour imposer la tyrannie
On s’y prendrait pas autrement
On leur a dit au mois d'avril
Pas de ballade, pas de bistrot
L’État n’est pas très agile
Les masques c’est pas pour bientôt
Ce vieux principe du seizième siècle
Ce confinement vraiment débile
Dans la santé c’est la débâcle
Y m'font pitié ces imbéciles
Ils se souviennent, au mois de mai
Que les virus n’aiment pas le chaud
Juré on va se rattraper
Le monde d’après c’est pour bientôt
J'me souviens surtout d'ces moutons
De nouveau en liberté
S'en allant au bistrot par millions
Oubliant qu’il fallait un peu s’isoler
Ils commémorent au mois de juin
Le débarquement de Normandie
Ils pensent donc aux vaccins ricains
Nos cerveaux à nous sont tous partis
Ils oublient qu'au prix Nobel
Les Français préfèrent la coup’du monde
Que la science c’est pas superficiel...