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Immigration : encore un effort, Monsieur Le Bras ! (partie 2)

OPINION. Malgré quelques prises consciences salutaires, l’historien et démographe Hervé Le Bras, dans son dernier ouvrage Il n’y a pas de Grand remplacement (Grasset), persiste à nier l’essentiel du problème démographique causé par l’immigration en France.

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Retrouvez la première partie de cette contribution ici.

14,0 % d’immigrés en France à l’horizon 2050, c’est évidemment encore bien loin du couperet de 50 %, il n’y a donc pas de grand remplacement si l’on s’en tient à la définition proposée par HLB : circulez, il n’y a rien à voir…

Or l’immigration peut poser problème bien en deçà d’une proportion de 50 % d’immigrés, si l’on envisage la question de l’intégration et/ou de l’assimilation. Il est assez révélateur à cet égard que HLB n’emploie pas une seule fois le mot « assimilation » dans son ouvrage, il faut croire qu’il s’agit d’un gros mot… L’intégration n’est du reste abordée que de manière très partielle, par le biais de la question des couples mixtes (p. 85-95) ou celle des prénoms donnés aux enfants.

Les angles morts de la pensée lebrasienne

La participation des immigrés aux actes délictueux ou criminels est un bon indicateur du degré d’intégration des populations d’origine étrangère dans notre pays. En 2019, les ressortissants de pays africains représentent 3 % de la population résidant en France, mais ils représentent 9 % des mis en cause pour homicide, 10 % des mis en cause pour coups et blessures volontaires, 9 % des mis en cause pour violences sexuelles, et jusqu’à 25 % des mis en cause pour vol violent sans arme  . De manière analogue, les ressortissants étrangers représentent en avril 2020 près d’un quart des détenus, ce qui est bien davantage que la part des ressortissants étrangers dans l’ensemble de la population (7,4 %).

Si l’on s’intéresse maintenant aux immigrés et non plus aux seuls étrangers, on dispose de données ponctuelles, plus anciennes, mais qui vont dans le même sens. En 1999, les personnes nées hors de France représentaient 23 % des détenus, alors que la part...

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