République

La conflagration qui vient

ANALYSE. Longtemps, l’hypothèse parut farfelue. Les années passant, avec leur cortège de renoncements en tout genre, de brèches contre notre mode de vie, ont agi comme des milliers de petites coupures. Il suffit aujourd’hui d’un dernier coup de canif bien placé pour que le corps exsangue de la République ne tombe à la renverse. Forces en présence.

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Longtemps, l’hypothèse parut farfelue, une prophétie de Cassandre, une impossibilité. Les années passant, avec leur cortège de terrorisme, de crimes haineux gratuits, de renoncements en tout genre, de brèches contre notre mode de vie, ont agi comme des milliers de petites coupures. Il suffit aujourd’hui d’un dernier coup de canif bien placé pour que le corps exsangue de la République ne tombe à la renverse. Forces en présence.

Démocratie volée

Les pages de cette revue, ses contributions et leurs commentaires, tous ou presque s’accordent sur la réalité de notre démocratie : elle s’est enfuie, confisquée par la lâcheté des uns, trop effrayés d’en appeler au peuple pour trancher, partie en Thalys chez Mme Van der Leyen, réduite à des questions sociétales toujours poussées plus loin, au bout d’un individualisme forcené et sans âme.

Un régime hyper concentré, autour d’un roi rendu fainéant par l’UE, un parlement abâtardi par des réformes constitutionnelles lui ayant ôté un renouvellement ayant valeur de sanction/soutien de l’action du gouvernement, tout concoure à cantonner le citoyen à un rôle de spectateur silencieux et impuissant.

Mais c’est vraiment mal connaitre les Français que de penser qu’ils accepteront cette aliénation longtemps. Si le Français tolère pour un temps un pouvoir fort et dirigiste, il en exige des résultats et de la compétence.

La mort du Léviathan : l’abolition du consentement

Hobbes nous dit que le consentement, c’est-à-dire la promesse d'obéir au souverain, est constitutive de la souveraineté, qui est alors perpétuelle, absolue et originairement démocratique. Dès lors, les citoyens n'ont plus de légitimité à désobéir, puisque la multitude consent à être gouvernée, elle obéit donc à ce qu'elle a elle-même institué pour devenir un peuple de sujets.

Le consentement à l’autorité est un prérequis à l’ordre public, donc aux libertés, puisque l’ordre, et l’ordre seul, fait en définitive la liberté...

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