Pour avoir beaucoup pratiqué le football et m’y intéresser encore malgré son identité friquière supplantant « l’amour du maillot » du foot à papa, je peux observer une grande similitude évènementielle et comportementale avec le monde de la politique.

L’équipe et les coéquipiers mouillaient avec foi et conviction le même maillot. Loin de nous l’idée de trahir du jour au lendemain les couleurs de notre clocher. Aujourd’hui, qui ne change pas de club à l’envi, de maillot ou de devise à gogo, de veste ou de parti lors de chaque mercato ? Où joueront, demain, Le Maire et Darmanin et à quel poste, à quel titre et avec quel maroquin ?

Le poste qui nous était confié sur le terrain n’était pas toujours le même ; car primait l’honneur d’être titulaire, quel que fût le numéro floqué devant ou derrière. J’ai ainsi évolué à gauche ou à droite, inter entre ailes et centre, ou naviguant entre avant et arrière, voire en 10, au milieu du centre, parfois, gardien du temple. J’étais de la partie, même remplaçant, ou, pire, perdant !

J’ai participé, aussi, à l’allégresse des victoires. J’ai pris ma part d’humiliation lors des éliminations suite à une remontada ou lors d’une piquette, solidaire de l’amertume suintante des défaites parfois dues à un de ces buts de la dernière seconde, de la dernière minute du temps additionnel, annihilant pronostics, victoires statistiquement anticipées et prématurées reconquêtes. Ce but, la droite maladroite, contre toute attente, vient juste de l’encaisser.

Pourtant, tous les terrains et pronostics t’étaient plus que jamais favorables, à toi, France comme toujours pas assez droite sur tes appuis et tes crampons, faible sur ton aile droite, de tout temps mal à droite. Toi seule t’es disqualifiée, droite obstinée, droite velléitaire, mais point volontaire ni avisée, pusillanimes et sectaire, anti-plurielle et de tendance non diversitaire :...