Algerie

La haine menace-t-elle la paix dans le monde ?

OPINION. À travers les relations passionnées et tumultueuses entre la France et l’Algérie, notre lecteur analyse le rôle que joue la haine dans l’histoire passée et celle à venir.

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Il faut parler de la haine, sans tabou et sans haine, malgré les blessures qui, aujourd’hui encore, censurent le débat. Car la haine est partout, dans l’ambition des Narcisse, dans la rage de vaincre, la soif de pouvoir, la volonté de puissance, la violence et la guerre. Révélatrice de souffrance et de failles, elle fissure les sociétés et déchire les hommes. Et si le décor de cet article se dresse en Algérie et en France, il pourrait se planter partout ailleurs, là où la paix est menacée.

La guerre d’Algérie fut d’une barbarie extrême, que la haine explique et ne justifie pas. Au mépris de ses valeurs, la France l’a conduite avec une violence terrifiante, les Algériens en usant de la terreur. Les ratonnades, la « gégène », la torture, les exécutions sommaires, les assassinats, le massacre de mères, de nouveau-nés, de harkis et de villages entiers furent le quotidien d’un conflit qui déshonore les deux camps, laissant des plaies béantes que le temps ne guérit pas. La guerre d’indépendance fut légitime, mais les méthodes employées furent abominables. En cela, elle fut une « sale guerre », un duel sanglant marqué du sceau de l’infamie.

Et pourtant. Aussi horrible fût-elle, la haine fut un...

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