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La paysannerie française en danger face à l’Europe technocratique

CONTRIBUTION / OPINION. Au-delà des querelles de revendications syndicales, le mouvement de protestation des agriculteurs a mis en lumière la détresse de la paysannerie française face à l’hydre bruxelloise.

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Crédits illustration : © PixaBay


Nous avons vécu une révolte menée par la FNSEA dans laquelle les paysans français semblent avoir été pris pour les dindons de la farce. Ce syndicat qui ne représente que 46 % des agriculteurs, associé au syndicat des Jeunes agriculteurs, a pu obtenir la non-augmentation du gazole non routier (GNR) qu’on appelle à la campagne « le rouge » et une aide de 150 millions d’euros (pour 400 000 exploitations, c’est dérisoire). Or ce syndicat dirigé par Arnaud Rousseau, patron d’une multinationale, n’a signé qu’un accord de dupe comme le dénoncent les autres syndicats comme la Coordination rurale. Bref, de nombreux paysans français sont remontés et dénoncent cet accord bidon, puisque la France a accordé 8 milliards d’aides (contre 150 millions pour les Français) à l’Ukraine et qu’en même temps celle-ci déverse ses tonnes de poulets à bas coûts avec des conditions d’élevage sans contrôle alors que l’éleveur français croule sous les normes et doit vendre son poulet deux fois le prix que la volaille ukrainienne toxique pour la santé !

En plus de la concurrence déloyale au sein de l’Europe, l’Espagne par exemple avec ses étendues de serres en plastique à perte de vue (bonjour, l’écologie !) et ses ouvriers migrants payés à 6 euros de l’heure entassés dans des bidonvilles proches d’Alméria (Andalousie), qui inondent le marché français de légumes et fruits à bas prix ; le paysan français doit aussi subir les accords de libre-échange (viande de Nouvelle-Zélande, du Chili, soja des États-Unis, etc). N’en jetez plus !

On marche sur la tête, puisque l’agriculture française est attaquée de toutes parts et l’écologie à la manœuvre à Bruxelles ne semble pas baisser les bras en poursuivant ses interdits concernant certains produits pour protéger les cultures françaises, qui sont par ailleurs complètement libres dans les autres pays concurrents (poulets aux hormones, soja OGM, agneau...

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