Sécurité

La sécurité, une idée de gauche (partie 2)

OPINION. S’il est aujourd’hui préempté par la droite, le thème sécuritaire a surtout été abandonné par une pseudo-gauche progressiste, qui a elle-même trahi le peuple. Pourtant, prise dans toutes ses dimensions, la sécurité fait partie intégrante de ce qui fonde les idéaux défendus par la gauche.

/2021/09/SECURITE-SOCIAL-CIVIL-NATIONAL

La mondialisation détruit la sécurité sociale, l’idéologie du progrès menace la sécurité naturelle, la pseudo-gauche libérale-libertaire est le moteur de l’insécurité civile. Concernant la sécurité sociale, autrement dit les droits conquis par les travailleurs, on assiste depuis plusieurs années à une régression sans précédent qui résulte des impératifs de la mondialisation. Qui a objectivement eu le plus intérêt à soumettre le droit du travail français aux impératifs de l’Union européenne ? À qui ont servi réellement les traités de Lisbonne, de Maastricht ? Que gagne objectivement le peuple français dans l’abolition des frontières ? La frange la plus dominante de la classe dominante. Autrement dit, ceux qu’on ne voit jamais dans les médias, ceux qui, contrairement aux hommes et femmes politiques, ne risquent pas de prendre des mauvais coups en défendant le capitalisme, mais qui en vivent, très bien, comme le montrent les résultats des profits du CAC 40.

Les obstacles idéologiques à la vraie gauche

L’Union européenne n’est pas juste une institution kafkaïenne qui démolit la souveraineté nationale, elle produit environ (au minimum) 20 % des lois applicables en France. Le Conseil Constitutionnel doit depuis longtemps intégrer ce que les juristes qualifient de « bloc de constitutionnalité » des principes et des lois qui, de fait, empêchent par exemple le peuple français de choisir librement, via ses élus au Parlement, de créer du droit qui contredirait ce que, au bout du compte, des gens parfaitement respectables, mais seulement ni français, ni élus ont décidé à notre place et en fonction de leur certitude de détenir la vérité de ce qui serait bon pour nous. On dira que ce n’est pas ce fameux « bloc de constitutionnalité » qui fonde la régression, les remises en cause des droits du travail, mais l’idéologie libérale. Sauf que précisément, le seul moyen de lui résister étant la souveraineté juridique de...

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