La construction des barrages en France est ancienne et déjà au Moyen Âge, nos ancêtres entravaient le cours des rivières pour en détourner une partie de l’eau et faire tourner les roues des moulins, ou arroser les prairies toute l’année.

Plus près de nous, ce procédé s’amplifia et avec les progrès des techniques, on vit se multiplier dans nos montagnes les barrages EDF, systèmes hydro-électriques destinés à fournir en électricité les villes et les villages des vallées environnantes, et plus tard ils permettraient même aux hommes de regarder les informations à la télévision et d’entendre parler de barrages, mais différents dans leur essence et leur contenu.

Car un nouveau barrage était né, plus précisément il naquit ces dernières décennies, consistant à barrer la route ou à faire barrage à l’extrême droite, ou au Rassemblement national, porteur de fascisme, de nazisme, de haine, de sauvagerie féroce, d’heures sombres pour le pays, de pétainisme et de repliement sur soi.

Et déjà, pendant la Guerre d’Espagne, à l’époque héroïque du Front Populaire, la Passionaria avait lancé cette certitude oratoire devenue célèbre : « No pasaran », ils ne passeront pas, préfigurant ainsi la tradition du barrage, que tous les partis et militants de gauche qui se sont succédés, gauche caviar, gauche culturelle, gauche cassoulet, gauche pâté, gauche parisienne, extrême gauche, gauche Solférino, gauche libérale, gauche moderne etc. n’ont cessé de reprendre depuis, imités en cela par le centre mou et le centre dur, et par LR tendance Larcher Bertrand Pécresse Wauquiez et les partis de la droite d’affaires.

Aujourd’hui en effet, et depuis trente ans, le barrage est devenu un grand classique de la gauche et de la droite qui ne l’est pas, et il s’accompagne le plus souvent d’un front républicain, ou d’un nouveau Front Populaire, regroupant des gens qui, deux ou trois semaines avant...