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Le mondialisme : ennemi de la liberté

OPINION. Loin d’être libéral, le mondialisme est, de manière intrinsèque, antilibéral et synonyme d’une oppression croissante insidieuse. Il faut que cela se sache et que cela soit dit partout car il en va de notre dignité d’hommes et de femmes libres.

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Il était habituel il n’y a pas si longtemps de qualifier quelqu’un de « libéral et européen ». L’association de ces deux qualificatifs positifs allait presque de soi.

Être ouvert sur l’Europe – et par-delà, sur le monde – ne pas faire partie de ces nostalgiques à béret basque et baguette repliés sur le terroir, était une posture éminemment chic.  L’un allait avec l’autre : européen voulait dire libéral, libéral voulait dire européen (nous dirons européiste car chacun est européen, qu’il le veuille ou non, par la géographie et par la culture. )

Même aujourd’hui, où l’on parle du retour des nations, surtout hors d’Europe, cette formule vaut encore.

Le libre-échange contre l’autarcie fasciste

Les années trente avaient vu fleurir, sous l’effet de la grande dépression, les politiques autarciques : Allemagne, Italie, l’URSS ayant, elle, fermé ses frontières dès 1917. Autarcie allait avec dictature, et donc libre-échange avec démocratie.

Cette posture s’est traduite d’abord par une volonté au sortir de la guerre d’instaurer un libre-échange général, d’abord européen, puis mondial. Le GATT, créé en 1947, devenu l’OMC, s’était fixé dès le départ l’objectif d’établir un espace mondial de liberté économique qui visait certes l’expansion des échanges et la prospérité générale(1) – nous en voyons les effets avec la crise actuelle, à un moment où les échanges n’ont jamais été aussi libres !
Mais le libre-échange avait aussi une valeur morale. Il était une manière de se positionner contre les dictatures totalitaires.

C’était oublier que le mahatma Gandhi prêchait aussi l’autarcie (d’ailleurs certains ne l’avaient-ils pas taxé de fascisme ?), conscient que l’ouverture du marché qu’avait imposée la Grande-Bretagne à l’Inde dans le cadre colonial avait ruiné son industrie (2).

C’était oublier aussi que le libéralisme politique avait connu son essor dans la deuxième moitié du XIXe siècle, sous l’égide du protectionnisme le plus strict, lequel avait...

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