SouverainsimeIslamisme

Le souverainisme en réponse aux deux défis majeurs des démocraties occidentales

CONTRIBUTION / OPINION. Notre indépendance énergétique et notre capacité à lutter contre l’intégrisme islamique sont mises à mal par une perte de souveraineté. Sans reconquête de nos prérogatives, point de salut.

/2023/11/Souverainete-france-islamisme-energie


L’actualité nous montre une fragilité des démocraties occidentales qui s’inquiètent pour leur avenir et remettent en cause leurs fondements. Certains acceptent cette fatalité, dont on peut résumer la pesée dans la citation célèbre de Paul Valéry prononcée au lendemain de la Première Guerre mondiale : « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. » Pour ma part, si l’histoire nous apprend que certaines civilisations sont mortes, elle nous apprend également que cette funeste issue ne doit rien au hasard. Je n’oublie pas que « la fatalité triomphe dès que l’on croit en elle » (Simone de Beauvoir), et donc que chacun d’entre nous porte à hauteur de ses moyens l’avenir de sa propre existence et de son pays. D’autre part, les travaux colossaux d’Arnold Toynbee sur l’étude des civilisations humaines (12 tomes rédigés de 1927 à 1972) ont conclu que les civilisations naissent et grandissent en réponse à un défi. Une fois ce défi affronté et vaincu, leur puissance s’étiole puis se disperse dans divers courants antagonistes, ou elles se voient progressivement diluées dans d’autres civilisations plus résolues et plus puissantes. La chute du mur de Berlin a fait basculer les démocraties occidentales du défi incarné par le communisme et le totalitarisme en opposition à la proposition du libéralisme et des élections libres. Elles ont alors vu le monde bipolaire remplacé par le monde multipolaire : un nouveau défi auquel elle ne sait toujours pas répondre. Pourtant, au-delà de ces phénomènes historiques, deux menaces permanentes pour les démocraties sont évidentes : l’obscurantisme religieux et la pérennité de leur promesse. À ces menaces, les démocraties doivent répondre sous peine de disparaître. Pour cette réponse, le souverainisme se place comme une stratégie idéale, voire indispensable. Voyons pourquoi.


Première menace : la dilution des nations et des peuples


Dans son discours du 11 mars 1882, Ernest Renan lie...

Vous aimerez aussi