« Ce qu’on voit de loin on le magnifie sans voir ce qu’il a de petit ; de près on le rabaisse sans voir ce qu’il a de Grand » Régis Debray.

Notre nation est en proie à de profonds troubles identitaires et il semble parfois que nous ne savons plus vraiment qui nous sommes. Notre histoire nationale, que nous pensions jadis glorieuse, est aujourd’hui « déconstruite » pour être systématiquement jugée à l’aune des courants idéologiques et moraux issus de notre époque. Le résultat est une succession de remises en causes de ce que l’on pensait être de hauts faits et au contraire une mise en exergue des éléments honteux de notre passé collectif au point que nous serions en droit de nous demander : « Au fond, qu’a-t-on fait de si grand et de si beau pour mériter de vivre en tant que nation ? Finalement, la civilisation française a-t-elle vraiment existé ? Et si oui, existe-t-elle encore et mérite-t-elle de perdurer ? Sommes-nous autre chose qu’une nation colonisatrice et esclavagiste ? »

Afin de répondre à ce doute collectif et à ces questionnements existentiels, nous pourrions d’abord commencer par regarder notre histoire comme un verre d’eau à moitié plein et non plus comme un verre d’eau à moitié vide. En effet, cultiver nos parts lumineuses n’interdit pas de connaître et reconnaître nos parts d’ombre. Aussi, afin d’en savoir un peu plus sur nous-mêmes et « notre verre à moitié plein », et ce de manière honnête, nous pourrions nous confronter à un point de vue étranger. En effet, ne dit-on pas que l’on peut en apprendre beaucoup sur soi au travers du regard des autres ? Pour cela je vous propose une petite visite guidée de Dublin, la capitale irlandaise, sur le thème de « l’empreinte française en Irlande » afin de voir ce que le patrimoine historique dublinois dit de nous. Nous...