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LFI ou la triple crise du « mouvement gazeux »

OPINION. Rien ne va plus chez les Insoumis après leur défaite à l'élection présidentielle. Entre cacophonie médiatique et retombées de l'affaire Quatennens, le mouvement de Jean-Luc Mélenchon vogue de cirse en crise. État des lieux par Régis de Castelnau.

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La France Insoumise, l’organisation « gazeuse » créée par Jean-Luc Mélenchon après l’élection présidentielle de 2017 pour porter sa candidature en 2022, traverse une triple crise. Une triple crise qui a le mérite de révéler le caractère foncièrement antidémocratique de ce parti et la conception qu’en a Jean-Luc Mélenchon, héritier scrupuleux en cela de son modèle politique François Mitterrand. Qu’on l’aime ou qu'on le déteste, ce dernier avait cependant le mérite d’être un homme d’État et d’avoir pris le contrôle d’un parti de masse. Organiquement parlant, celui de Mélenchon est un groupuscule organisé et verrouillé comme tel.

Mouvement gazeux : mode d’emploi

Comprenons-nous bien, il ne s’agit pas de prétendre qu’un parti politique doit être organisé à l’image de la société que l’on souhaite instaurer. Dans un système de démocratie représentative, c’est d’abord et avant tout un outil collectif d’expression chargé (par la Constitution) d’élaborer une ligne politique et de la proposer au décideur final qui est l’électeur. Le fait que le parti soit centralisé et dirigé de façon autoritaire ne doit pas nécessairement poser de problème, dès lors que l’expression de ceux qui le dirigent relèvent d’une élaboration collective....

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