RépubliqueLiberté de la presse

Loi confortant les principes de la République : un cheval de Troie pour censurer la presse

OPINION. Malgré quelques avancées pour la lutte contre l’islamisme, il n’y a pas de quoi se réjouir du vote de la loi « confortant les principes de la Républiques » définitivement adoptée le 23 juillet dernier. En effet, certaines dispositions pourraient bien s’avérer dangereuses pour la liberté de la presse.

/2021/07/LOI-ASSEMBLE-NATIONALE

Avec le système d’Emmanuel Macron, le pire est toujours sûr et dans tous les domaines. Avec l’intervention de celui qui nous tient lieu de président de la République le 12 juillet dernier, nous savions comment serait gérée la lutte contre la pandémie dans les semaines qui venaient : comme depuis le mois de janvier 2020, à coups de mensonges, de désinvolture, de mise en place de réglementations liberticides, et de sabotage systématique des processus démocratiques normaux dans une République du même nom. Ce pouvoir conscient de son caractère minoritaire et par conséquent largement illégitime sait que la brutalité, la répression et les atteintes aux libertés publiques sont ses armes principales. Malheureusement, il n’hésite pas à être brutal, comme vient de le démontrer l’adoption définitive et discrète de la loi « confortant le respect des principes de la République », dans les bruits de l’orchestre du débat vaccinal.

Le diable est toujours dans les détails

Il y a quelques jours, l’Assemblée nationale a définitivement adopté la Loi « confortant le respect des principes de la République ». Au-delà des quelques points d’amélioration qu’on peut saluer, dans le camp laïque, beaucoup de critiques ont été à juste titre formulées. De l’exploitation directe des biens immeubles par les associations cultuelles jusqu’aux lâchetés incurables de la macronie, même quand elle se visse un drapeau laïque et républicain sur la tête, tout ou presque a été dit : le « en même temps » a depuis fait son œuvre. Il divise certes, mais il ne contente jamais personne. Ni les islamistes, ni même les laïques sincères, en l’espèce. Mais nous allons parler ici d’une liberté, pas n’importe laquelle, mise à mal par un article de ce texte assez méconnu et qui a peu fait couler d’encre, à droite comme à gauche, au sein des sphères laïques comme au Conseil d’État, qui chacun dans...

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