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Dos au mur, Bayrou rejette la faute de la dette sur les Français

ARTICLE. Le Premier ministre considère les Français responsables de l’endettement massif du pays. Mais ces derniers ont-ils vraiment eu leur mot à dire aux principales mesures actées par leurs gouvernants  qui ont creusé le trou des finances publiques ?

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JEANNE ACCORSINI/SIPA


L’endettement du pays est devenu le cheval de bataille du Premier ministre. Assis sur un siège éjectable depuis qu’il a annoncé vouloir solliciter un vote de confiance à l’Assemblée nationale le 8 septembre, François Bayrou se livre désormais dans une course chronométrée à la communication. Ce dimanche 31 août, il s’est ainsi soumis aux questions télévisées des journalistes des quatre chaînes d’information pendant plus d’une heure. Bousculé par moments, il n’a pas manqué de livrer quelques phrases parfois chocs, et souvent maladroites.

Interrogé sur sa part de responsabilité dans la crise de la dette par la journaliste de CNews Sonia Mabrouk, le maire de Pau (toujours en exercice) s’est voulu assez catégorique. « Votre formule laisse entendre que c’est (sic) les gouvernements qui dépensent l’argent », a-t-il avancé. Et de poursuivre : « non, ce sont les Français à qui on a mis à disposition pour les retraites (…) pour la sécu (…) pour aider les entreprises ». Quant à sa responsabilité politique, le Premier ministre tente de s'en sortir par une pirouette en bottant en touche. « Je n’étais pas à l’Assemblée nationale depuis 15 ans  ». Puis, relancé sur la responsabilité de son parti, le Modem, soutien de la Macronie de la première heure, François Bayrou a affirmé ne pas croire « qu’ils [lui] obéissent au doigt à l’œil. » Fausse naïveté ? Peut-être. En attendant, les faits sont là.


L’excuse (facile) des crises


L’endettement record de 3 350 milliards de dettes, creusé de plus de 1 000 milliards d’euros sous les deux mandats successifs d’Emmanuel Macron, aurait donc été provoqué par les Français. Dans le détail, si elle est restée stable entre 2017 et 2019, la dette a été creusée entre 2019 et 2021 par la gestion de la crise sanitaire, passant de 99 % à 113 % du...

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