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Macron 2 sera-t-il encore plus mal élu que Macron 1 ?

OPINION. Les sondages ne laissent désormais que peu de doute sur le second sacre de Macron. Comme disait Seguin de Balladur : « Déjà proclamé, fêté, encensé, adulé ! Circulez ! ». Mais la clef de la légitimité étant la participation, il n’y aurait rien de pire qu’un président réélu par une fraction minoritaire du peuple.

/2022/03/MACRON (1)


Il est enfin venu ! Il est descendu dans l’arène de la campagne. Oh ! pas longtemps, juste le temps de poster sa lettre aux Français dans la boîte, un peu à la façon « au fait ! j’allais oublier… Je suis candidat. On se revoit le 25 avril ? ». Puis Jupiter est vite remonté sur son piédestal. Haut, très haut, inatteignable. Un texte fade, où on ne retrouve pas, ou moins, ses lourdeurs stylistiques habituelles, comme s’il ne l’avait pas écrit lui-même. Il ne fait pas plus de promesses aux Français qu’il n’en avait fait en 2017. Il se contente de se mirer dans son miroir. Un long satisfecit sans ombres, sans le moindre doute. Tout juste la reconnaissance que, peut-être, tout n’aurait pas réussi comme il l’aurait souhaité. Mais justement, il promet de se parfaire pendant son second mandat.

Puis on le voit sur ses vidéos de promotion. En bras de chemise à l’Élysée. Pendant que ses ministres invitent les Français à se rationner, à réduire leur chauffage, à redécouvrir la chasse au gaspi des premiers chocs pétroliers, lui apparaît confortablement chauffé, sans pull quand les Français le regardent depuis leur poste, avec un, voire deux, chandails sur le dos en raison du coût du chauffage. Macron aimerait faire oublier que le coût de l’énergie avait commencé à monter bien avant la crise ukrainienne.

« Je serai président autant que je le dois, et je serai candidat autant que je le peux ». Autant dire autant qu’il le voudra, et il ne le voudra pas beaucoup. « Enjamber », tel est le leitmotiv de sa campagne présidentielle. La regarder de haut. La campagne, ça lui fait une belle jambe. Ne pas se mouiller, ne prendre aucun risque. Ne pas se voir demander des comptes par des Français qu’il aura insultés pendant cinq ans, qu’il aura déclaré...

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