Marseille, symbole de la disparition du courage politique

OPINION. Cela n’aura trompé personne : la visite d’Emmanuel Macron à Marseille ressemblait davantage à une opération médiatique. Mais pour notre lecteur, créateur du blog La plume du citoyen, cette séquence a au moins eu le mérite de montrer que la principale chose qui manque à Marseille comme à d’autres villes est le courage politique.

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Un président de la République en visite de 3 jours pour des actions normalement dévolues aux ministres de l’Intérieur, de la Justice et de l’Éducation nationale. Sans négliger l’entame d’une campagne électorale présidentielle en distribuant des millions d’euros puisés sur les impôts de l’ensemble des contribuables français. Personne n’aura été dupe de ce petit jeu !

Marseille a toujours été une ville ouverte au monde accueillant quiconque venait s’y installer avec un esprit sain et le désir d’y créer une vie nouvelle faite de calme et de sérénité sous le chaud soleil provençal. À la grande époque de l’Olympique de Marseille, les matches se faisaient et se refaisaient devant un pastis ou une bière bien fraîche sur les terrasses ombragées des bars depuis l’Estaque jusqu’à la Pointe-Rouge et Montredon. Parfois les noms d’oiseaux fusaient à l’encontre d’un arbitre ayant accordé un pénalty ou un carton jaune que les supporters olympiens jugeaient anormal. Mais la bonne humeur et le respect d’autrui étaient la règle.

Dans les années 60, la rue Félix Pyat, entre autres, a vu débarquer des rapatriés d’Algérie qui y côtoyaient des émigrés d’Afrique du Nord, des Juifs, des Arméniens, des Italiens, des Espagnols, des Africains… une population hétéroclite vivant en bonne intelligence et tout se passait bien. Un bel exemple de « mondialisation populaire ». Il faisait encore bon vivre à la Rose, à Saint-Henri, à l’Estaque, à Sainte-Marguerite, à la Cabucelle… On allait sans crainte à l’Alcazar, cours Belsunce, voir les « Chaussettes noires » d’Eddy Mitchell à leur début. On sortait tard du restaurant ou de boîte de nuit et on remontait à pied la Canebière sans inquiétude pour aller récupérer la voiture garée « en galère », comme on dit là-bas, faute de place plus près du Vieux-Port. Marseille, un creuset de cultures qui se côtoyaient et se respectaient. À cette époque,...

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