NBIC : la révolution technologique ne doit laisser personne sur le bas-côté
CONTRIBUTION / OPINION. Même si nous en sommes déjà entourés, l’émergence des nouvelles technologies ne fait que commencer. Le saut dans l’inconnu auquel est confronté l’être humain nécessite une prise de conscience collective suivie d’actes.
Que l'on s'en réjouisse ou qu'on s'en inquiète, le tournant civilisationnel du transhumanisme est déjà engagé. Pour s'y préparer, commandez et lisez le dernier numéro de Front Populaire : Transhumanisme, le nouveau meilleur des mondes.
La saga de l’intelligence artificielle ne doit pas faire oublier que la convergence technologique est la tendance lourde qui affecte notre monde et continuera de le faire pendant au moins le demi-siècle prochain. En effet, depuis 2002 on parle donc de NBIC (Nanotechnologie, biotechnologie, technologie de l’information et sciences cognitives), technologies dont les ressorts étaient détaillés par la U.S. National Science Foundation (l’équivalent de notre CNRS) et le Department of Commerce dans un rapport intitulé : « Converging Technologies for Improving Human Performance », comprenez l’amélioration des performances humaines par la convergence technologique, difficile de faire plus évocateur à l’heure où je reçois le dernier numéro de Front Populaire qui traite, en trompe-l’œil, du transhumanisme, mais qui en réalité va beaucoup plus loin.
Les économistes parlent de General Purpose Technologies (GPT, qui n’a rien à avoir avec l’abréviation de Chat de son prénom). En français, cela désigne les technologies génériques. À ce sujet, dans sa leçon au Collège de France sur l’histoire de la croissance, le professeur Philippe Aghion rappelait qu’il y a une latence (40 ans dans le cas de l’électricité) entre l’adoption de ces technologies génériques et leur impact sur la productivité : c’est le paradoxe de Solow. Néanmoins, ces technologies se caractérisent par leurs capacités à se diffuser sur la totalité de l’économie, à générer à la fois des améliorations techniques et en termes de coûts, mais surtout d’engendrer des innovations dites secondaires dans une forme d’effet ricochet. Ainsi, pour schématiser, c’est la conjonction de nouveaux semiconducteurs, de nouvelles techniques de fabrication et de l’internet qui finiront par mener à l’iPhone. En d’autres termes, machine à vapeur,...