« Défiez-vous de ces cosmopolites qui vont chercher loin dans leurs livres des devoirs qu’ils dédaignent de remplir autour d’eux. Tel philosophe aime les Tartares, pour être dispensé d’aimer ses voisins… » Jean-Jacques Rousseau nous avait prévenus, il y a de cela presque 300 ans.

Le programme, rien que le programme, disaient-ils. Avons-nous été victimes d’une hallucination collective quand nous pensions que la réforme des retraites faisait partie du programme du NFP ? Ou y avait-il des conditions à remplir en minuscules au bas de la page pour y être éligible ?

Une lueur d’espoir s’ouvrait pour les classes populaires, aussitôt dissipée par leurs soi-disant hérauts. Le retour sur la réforme des retraites n’aura pas lieu. La « gauche » en a décidé ainsi. Au nom de certaines valeurs, au dire de Sandrine Rousseau, ils ne voteront pas conjointement avec le RN cette proposition de loi.

Quelles peuvent donc être ces valeurs qui seraient supérieures à la valeur suprême en démocratie : le respect de la volonté du peuple ? Assurément, des valeurs que seules des personnes déconnectées de la réalité du peuple sont susceptibles de partager. Qu’ils aillent demander aux sans-dents ou autres mangeurs de barbecue — termes qui montrent leur attachement profond pour les français — ce qu’ils pensent de leur traîtrise. Pour cela, encore faudrait-il sortir du XIe arrondissement.

Faisons un peu de « démologie » négative : si l’on ne sait pas ce que le peuple français veut, on sait ce qu’il ne veut pas. S’il n’a pas dégagé de majorité partisane, il a décidé d’une majorité anti-Macron, anti-extrême centre, anti-néolibéralisme (en tout cas ce qu’il pensait être comme tel). Majorité qui, outre la possibilité de faire tomber des gouvernements, pourrait refuser des projets de loi iniques ou s’accorder sur le vote de proposition de lois primordiales, comme la réforme des retraites. Comme le disait Alain dans...