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Pour que le niveau cesse de baisser

OPINION. En ce jour de rentrée scolaire, notre lecteur bat en brèche les ultimes illusions sur le niveau scolaire des élèves français et appelle à remettre à plat les rapports entre familles et enseignants.

/2022/09/ecole-bourez


À chaque rentrée son lot d’interrogations, de remises en question et de bonnes résolutions. Le métier est tellement prenant tout au long de l’année que ces moments de réflexion au calme à la fin des vacances d’été, bien reposé et disponible, sont très importants pour envisager les éventuels aménagements ou modifications à prévoir avant le grand saut de la reprise. Pas facile de concilier les demandes institutionnelles avec les souhaits des collègues ou des parents, voire les exigences de quelques-uns. Mais aujourd’hui, je me questionne davantage sur le niveau des élèves. Notre nouveau ministre nous demande de faire de la lutte contre les inégalités scolaires un axe prioritaire de notre travail, afin de tenter de les réduire voire de les contenir. Notre système les reproduit quand il ne les amplifie pas, et cela pose de réels soucis, tant sur le plan humain qu’au niveau de notre rôle d’enseignant.

Je ne peux m’empêcher de le mettre en relation avec les demandes de certains parents qui viennent à l’école en tant que consommateurs et non pour remplir leur rôle de suivi de la scolarité. Ils ne veulent pas que leur enfant fréquente tel autre élève, comme si nous pouvions surveiller les conversations de chacun et les cantonner en fonction des volontés parentales, mais oublient très souvent de signer les mots ou de prévenir d’une absence, voire tout simplement d’appeler l’école pour l’excuser. En fin d’année, alors que les livrets sont remis aux familles un samedi matin pour leur permettre de venir, seulement la moitié des parents honore les rendez-vous pourtant fixés préalablement avec les enseignants. Les plus « investis » s’interrogent plus sur les festivités prévues pour clore l’année que sur le travail scolaire à proprement parlé. Comment ne pas y voir une partie des raisons de la baisse de niveau dont nous parlons...

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