Quelques observations sur l'affaire Taha Bouhafs
OPINION. La NUPES, cette grande alliance des gauches pour les législatives, se déchire autour du cas Taha Bouhafs. Pressenti pour un parachutage dans la circonscription de Vénissieux, le journaliste est désormais soupçonné de harcèlement et de violences sexuelles. En interne et au delà, l'affaire interroge autant qu'elle fait couler d'encre. Décryptage avec Régis de Castelnau.
L’affaire concernant Taha Bouhafs qui vient de faire irruption dans l’espace médiatique raconte un certain nombre de choses qui ne sont pas très reluisantes concernant la « gauche culturelle » dans son rapport aux questions de l’immigration, de l’islam et des couches populaires.
L’auteur de ces lignes considère depuis déjà un moment Taha Bouhafs comme un petit excité peu recommandable. Et concernant le racisme et l’antisémitisme, il est quand même très souvent limite, voire carrément au-delà de la limite. On se rappelle qu’il avait été triomphalement parachuté dans la banlieue lyonnaise, histoire de capitaliser sur le vote des quartiers immigrés obtenus par Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle.
Aussi, lorsque l’on a appris, à la lecture le 9 mai au matin d’une lettre pleurnicheuse, qu’il renonçait au parachutage offert par LFI à Vénissieux, on pouvait être surpris. Le motif avancé était celui de la violence d’une campagne « raciste » qu’il aurait subie. Taha Bouhafs est incontestablement quelqu’un de combatif, pas grand-chose ne l’arrête, et en matière de harcèlement médiatique, c’est un pratiquant assidu.
Immédiatement, tout le petit monde représentatif de la petite bourgeoisie, les politiques, les universitaires, les people, les journalistes se sont précipités pour hurler au racisme et à la méchanceté à lui infligée parce qu’il était arabe, que le peuple français n’était qu’un ramassis de racistes indécrottables. Il ne manquait personne parmi les belles âmes pour participer à la clameur.
Il y avait pourtant lieu d’être surpris de cette défaillance avancée pour motiver ce retrait.
Parce que la prétendue « tempête de merde » que lui et ses amis montaient en épingle apparaissait...