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Réindustrialiser, est-ce possible ?

La crise du Coronavirus a mis en exergue un manque certain de produits de première nécessité en cas de crise sanitaire majeure. Peut-on encore entrevoir une possible réindustrialisation de la France?

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La crise du Coronavirus a mis en exergue un manque certain de produits de première nécessité en cas de crise sanitaire majeure. Nous n’avions pas de masques, nous n’avions pas suffisamment de respirateurs, nous n’avions pas assez de lits médicalisés et équipés, etc. Nous n’avions pas parce que nous ne fabriquons plus ces produits ou très peu.

Conséquence ou prise de conscience, depuis plusieurs semaines on parle de réindustrialisation ! Mais ce mot faisant aujourd’hui, semble-t-il, une belle unanimité, appelle par sa simple utilisation à une autre question : pourquoi en sommes-nous là ? La réponse, nous allons le voir n’est pas si simple !

A mon sens, le premier élément de réponse repose sur le dénigrement des métiers manuels ou artisanaux comme les plombiers, les électriciens, le bâtiment, les métiers de bouche (serveurs, poissonniers, bouchers), etc. Pourtant il fut un temps où les compagnons, les artisans, les bâtisseurs de cathédrale étaient connus et reconnus.

Personnellement, dans les années 70, mes parents étaient traumatisés par le risque que j’échoue (au sens « échouage ») dans un bleu de travail en lieu et place d’une chemise à col blanc. A leurs yeux, les uns étaient le symbole de la réussite, les autres celui de l’échec ! Hélas pour eux j’ai (dû ?) dérivé dans un collège technique. Et pour tous ceux avec qui je partageais les cours, nous vivions une situation d’échec, au mieux d’indifférence. Nous étions là, non pas parce que quelques personnes attentionnées pensaient que c’était une bonne idée, une bonne trajectoire qui permettrait de poursuivre des études, non, nous étions là parce que c’était mieux que rien, voix de garage idéale !

Et le monde est passé de l’ère industrielle à l’ère des métiers du tertiaire, de la localisation des industries à leur délocalisation. Et nos gouvernants et « biens pensants », nous ont expliqué que nos chères têtes...

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