Remaniement à l’Éducation : entre faibles espoirs et grand soulagement
CONTRIBUTION / OPINION. Si le départ de Pap Ndiaye du ministère de l’Éducation nationale est vécu comme un soulagement par notre lecteur, l’arrivée de Gabriel Attal à ce poste interroge encore. Optimisme, oui, mais avec méfiance.
Quel cirque autour d’un remaniement ministériel qui aura occupé davantage les journalistes que les armées de l’ombre des cabinets des ministres supposément concernés ! Enfin, le suspense est levé, la messe élyséenne est dite. Amen républicain ! De toute façon, nous n’avons plus d’autre choix, puisque notre démocratie semble se chercher quelque peuple imaginaire pour aller dans le sens du monarque, oubliant par là les deux premières syllabes de ce mot, pourtant montré en exemple et porté en étendard partout où la France se dirigeait. Il ne reste que l’étymologie de pouvoir, ce qui le porte phonétiquement vers un synonyme de saleté… mais je m’égare. Quoi que sans le peuple, la démocratie ne fait pas vraiment dans le propre !
Enfin le suspense à l’Éducation nationale est levé donc, nous changeons de ministre et poursuivons la valse des étiquettes, tout de même porteuses de quelques espérances. Quel soulagement de voir Pap Ndiaye quitter ce poste ! Comment avons-nous pu donner cette image au monde entier d’une instruction publique d’antan plébiscitée à l’international, copiée par les meilleurs aujourd’hui, et lâchée par les gouvernements successifs au point de nommer à l’Éducation nationale un sinistre exemple pour notre jeunesse, défendant les thèses de l’anti-France indigéniste et tenant l’idéologie comme principal vecteur de l’apprentissage ?
Un immense soulagement, devrais-je écrire, de le voir quitter ce poste, car je commençais sérieusement à m’imaginer dans l’obligation de tenir des discours et de porter des projets en totale opposition avec mes idées. Ainsi en va de la vie du fonctionnaire qui doit changer son message officiel selon les alternances politiques et non selon ses convictions. Cela est complètement normal, et chacun le sait en signant son contrat et en prenant ses fonctions. Malgré tout, certaines limites me restent infranchissables, heureusement car je souhaite par-dessus tout me reconnaître le matin dans le miroir...