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Reprendre le pouvoir

ARTICLE. J’ai le sentiment, sentiment sans valeur puisque je n’ai ni vécu au XIXème siècle, ni au XXème siècle, que l’Europe est restée, depuis le temps des Lumières, confiante quant à son lendemain. Pourtant nous vivons désormais dans des sociétés malades, engagées sur la lente pente de la décadence. Il nous faut reprendre le pouvoir.

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Nous, Européens de l’Ouest, Français, Britanniques, Allemands, Italiens, États-uniens ; nous dont les nations ont si longtemps dominé le monde, vivons dans des sociétés malades, engagées sur la lente pente de la décadence. Notre ancienne hégémonie, qu’elle soit culturelle ou religieuse, économique ou géopolitique, est mise à mal par de nouvelles puissances et idéologies. Par la Chine lorsqu’elle investit l’Afrique ou menace de rivaliser avec des États-Unis vacillant. Par les organisations terroristes islamiques qui abhorrent nos modes de vies, cherchant à les remplacer en nous frappant au coeur de nos territoires. Par nos propres concitoyens enfin, désireux de réécrire des siècles d’esclavage et de colonisation, qui haïssent les bases sur lesquelles nos nations se sont construites. Le sens de l’Histoire échappe à nos nations, impuissantes, responsables souvent. Nous aurions cependant torts d’attribuer à nos mœurs, comme le souhaiteraient certains, cet état. La décadence n’est jamais directement histoire de morale. Mais certains éléments trahissent toutefois sans hésitation l’état fragile de nos nations.

Ce qui frappe au premier abord lorsque l’on prend du recul sur l’état de l’Occident, c’est le mal-être généralisé, bien que sous différentes formes, de nos concitoyens. Il se caractérise par trois phénomènes également présents dans d’autres sociétés antérieures et décadentes.
Nous observons d’une part une perte de sensibilité générale des individus, caractérisée par un repli sur soi et par un rapport ambigu à la violence. Ambigu car si la violence est omniprésente notamment à l’écran, elle est extrêmement mal vécue dans la réalité : chaque fait divers mortel, tragique certes, devient, par une surmédiatisation pathétique, un drame national. Et cette caractéristique influe sur notre société en poussant les individus, non pas vers l’innovation, mais vers la sécurité ou vers des comportements qui leur assurent de ne pas être blâmés en cas d’accident. Personne ne veut accom...

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