Rima et Greta en ont terminé la semaine dernière avec leur glorieuse odyssée marine. Nos deux aventurières des temps modernes, combattantes émérites et martyres de la liberté, ont donc finalement été reconduites, saines et sauves, en avion, en classe économique, à Paris (puis de Roissy à Stockholm pour la jeune Greta).

C’est sur un air triomphant, visiblement bien remise de sa petite grève de la faim dans les geôles israéliennes, que Rima Hassan défilait le lendemain de son retour, le 13 juin place de la République, en héroïne de la cause palestinienne. Coup de com magistralement réussi pour notre activiste, députée française du parlement européen, sur une croisière humanitaire dont la communication sur les réseaux (clips quotidiens sur X, certains d’ailleurs préenregistrés et prêts à être diffusés dès l’instant où le voilier fut arrêté) fut inversement proportionnelle à l’aide apportée (un peu de farine, de couches, quelques prothèses, pour une aide à bord du voilier qui représentait à peu près un millième de ce que transporte normalement un cargo humanitaire).

C’est finalement saines et sauves, avec sandwiches et petite eau fraiche, que nos aventurières et leurs dix autres argonautes ont été reconduits par avion (on ignore si le billet, lui, fut offert) à un lieu de leur choix. L’immonde tortionnaire israélien a, entre temps, forcé nos aventurières à visionner un clip sur les massacres du Hamas du 7 octobre dernier ; dans un ultime acte de résistance, unanimement salué par LFI et Jean Luc Mélenchon (« Merci Rima de ne pas avoir pris le sandwich, ni la flotte », tweet du 11 juin dernier), Rima et Greta refusent courageusement de visionner ce qu’elles considèrent être un clip de propagande (ce sont pourtant les images fièrement enregistrées par les membres du Hamas eux-mêmes). À leur risque et péril, en effet, puisqu’elles...