Plus de trois heures d’entretien de Rima Hassan, sur le média Thinkerview. L’interview a le mérite de laisser la députée européenne s’exprimer en longueur, lui laissant le temps de développer son argumentaire, parfois, ou de s’enliser dans une logorrhée verbale difficilement intelligible, souvent. On ressort de l’entretien (que je recommande d’écouter en accéléré) aussi amusé qu’affligé. On rit, on pleure, on se réjouit, mais surtout, on se désole du spectacle. Car pendant trois heures, Rima Hassan est tout ce qu’on attend d’elle, en pire ; comme son amie Greta, l’inculture va bien au-delà de ce qu’on imagine, et loin des discours préparés, hors des thèmes qu’elle est censée connaître, hors de la Palestine, du Moyen-Orient, on découvre que Rima ne connaît rien, ne sait rien, et pire se fiche de ne rien savoir. C’est presque avec ostentation qu’elle affiche par moment son inculture crasse. Hors de la Palestine et d’Israël, donc, on découvre que madame ne connaît rien de l’énergie, elle ne sait ce qu’est Fessenheim (elle en regrette la fermeture, qui a dû causer d’après elle beaucoup de plans sociaux, tandis que son parti y était favorable), ignore sans doute ce qui signifie l’énergie nucléaire, ce qu’est une centrale, tout comme l’enjeu du réchauffement climatique ou de la fin de l’énergie fossile ; elle n’en sait guère plus sur la dette, sur l’économie, sur l’emploi, d’ailleurs, elle dit presque fièrement que ce n’est pas son rôle de tout savoir sur ces sujets, complexes (c’est sans doute celui d’autres députés européens plus sachants). Amusant au début, l’entretien en devient rapidement pénible à regarder, Rima Hassan enchaînant les verbiages convenus sur divers sujets dont on découvre, avec stupéfaction et horreur, qu’elle ne connaît strictement rien.

Viennent enfin les sujets qu’elle est censée connaitre, Israël, la Palestine, le Moyen-Orient, la colonisation, l’Islam....