La France a donc été éliminée de la Coupe du monde de Rugby dimanche 15 octobre dernier, de « sa » coupe du monde. La nation entière est quasiment en deuil devant ce résultat qu’elle n’attendait pas. Quelle rage, quelle frustration, quelle désillusion après quatre années d’effort à créer ce collectif extraordinaire et ces prestations de haut vol alliant création, « french flair » et performance… Quelle débauche de bravoure brisée, une fois de plus ! Quelque chose du panache français, en somme.

On a perdu d’un point, d’un petit point seulement contre les Sud-Africains, les fameux Springboks, les champions du monde en titre, ces montagnes de muscles bataves qui aiment les contacts rugueux en fonçant toujours plein fer dans le cœur de leurs adversaires ! Le XV de France a goûté l’amertume indélébile de la défaite, au mauvais moment. Après l’été, l’automne…

Maintenant qu’une semaine a passé et le sang refroidi, j’ai cherché le plus loyalement possible à nommer les causes de la défaite. Et ma vue est simple : la cause majeure est l’arbitrage défavorable. Point. Dire que nous n’avons pas concrétisé nos moments forts, raté des ballons hauts et pas obtenu l’apport habituel du banc est vrai, mais n’est pas suffisant : c’est comme dire que si nous avions joué parfaitement, nous n’aurions pas perdu…

On va me dire que c’est là l’expression de mon esprit chauvin, de mon aigreur, de mon défaut d’objectivité, de mon sang moitié breton moitié toulonnais, du Français frustré de ne pas être au niveau de puissance que son rang international lui permettait d’espérer, de mon manque de respect du corps arbitral… Absolument ! Face à l’injustice, il n’y a pas de statu quo qui tienne. Et c’est peu dire que je vois rouge à chaque fois que je vois un maillot vert floqué d’une antilope quelque part…

Perdre d’un point...