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Sécurité globale : quelle politique pour notre pays ? Le défi migratoire (partie 2)

OPINION. 2022 approche et les attentes et inquiétudes des Français en termes de sécurité sont immenses. Conseiller en sécurité, notre contributeur présente les mesures à prendre, selon lui, pour redresser la barre. Premier défi : l’immigration.

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L’assassinat de Samuel Paty par un immigré musulman tchétchène qui s’est radicalisé sur notre territoire remet en lumière, une fois de plus, la problématique plus générale de notre politique d’immigration et de droit d’asile. Les nations européennes dont la France se sont petit à petit liées les mains au fil des traités et ont organisé et amplifié l’appel d’air immigrationniste que nous connaissons aujourd’hui.

Ce cercle vicieux qui aboutit à affaiblir l’identité européenne et la lutte contre le terrorisme islamiste nécessite que les nations européennes reprennent leur liberté d’action. C’est possible, mais en remettant en question les textes européens qui nous condamnent à cette situation et, d’une manière générale, la supériorité de la législation européenne sur les lois nationales, en faisant prévaloir le principe de « subsidiarité descendante » sur la problématique migratoire. L’assentiment des Français souverains devra se faire par référendum.

Immigration : reprenons notre liberté d’action

Où en sommes-nous ? Le traité sur l’Union européenne, dans sa version consolidée après le traité de Lisbonne de 2009, dispose en son article 6 que l’Union adhère à la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (CEDH) qui vise aussi, au-delà de la convention de Genève de 1951, à protéger quiconque, et donc les « migrants », de la torture, des peines et traitements inhumains et à ne pas les expulser vers un pays où ils courent le risque d’être victime d’un tel traitement. Cette Convention proclame aussi le droit au respect de la vie privée et familiale, ce qui recouvre le regroupement familial (art. 8). D’autre part, le 13 décembre 2011, l’Union européenne est allée plus loin en adoptant la directive « qualification » 2011/95/UE, qui fait elle-même référence à la Convention de Genève et qui consacre une « protection subsidiaire » à côté de celle du statut de réfugié traditionnel. Celle-ci est attribuée à l’étranger...

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