Soyons fiers d’être français
OPINION. Face à la situation actuelle, notre abonné résidant à l’étranger fait le constat d’un pays traversé par des sentiments de haine et de détresse. Pour redonner à la France son ambition, il appelle les Français à être fiers d’être ce qu’ils sont et à donner de l’espoir à la jeunesse.
En 1995, Mathieu Kassovitz réalisait le film intitulé La haine, qui décrivait la vie de trois jeunes des banlieues après une journée de violentes manifestations. La haine ou plutôt les haines, 25 ans plus tard, ne sont plus l’apanage des banlieues. Elles prolifèrent partout dans le monde occidental : campagnes, province et même dans Paris intramuros.
Le processus de création de ces haines s’apparente à une réaction socio-chimique : Un citoyen libre dans un carcan donne un citoyen docile chez qui se développent divers sentiments de haine. L’état de la société se trouve ainsi instable. Observons que cette réaction est d’autant plus vive que des catalyseurs de la famille des peurs y contribuent. La peur de la mort, de la prise de risque (principe de précaution) et de la pensée dominante
Qu’est-ce donc que cet ingrédient « carcan » ? Tout simplement les contraintes auxquelles doivent se plier les citoyens et qui depuis 50 ans , progressivement s’alourdissent : la technologisation des relations intimes - on ne susurre plus « je t’aime », on envoie un emoji ; le fossé qui s'accroît entre « have » et « have not » et qui paraît irréductible, sans retour, sans espoir ; la frustration de ceux qui, conscients de ce que tous les savoirs sont disponibles à tous, ne disposent pas des outils pour les comprendre ; le mode de vie et de pensée que nous imposent les penchants totalitaires des Gafa ; les peurs entretenues (immigration, changement climatique...) ; les fichiers croisés, la géolocalisation et le bornage téléphonique ; les patrouilles de militaires dans nos villes ; une Europe impuissante qui s’accroche à des dogmes (contenir à 3% le déficit budgétaire) et ne sait pas communiquer ; la prise de pouvoir insidieuse des algorithmes (Parcoursup) ; l’absence de nouveaux espaces autres que virtuels à conquérir pour notre jeunesse…
Je laisse à nos...