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Suite du quinquennat : entre Mac-Mahon et Varennes, il y a Rambouillet

Thierry LEBEAUX

26/03/2023

CONTRIBUTION/OPINION. Si Emmanuel Macron avait voulu enflammer la France, il ne s’y serait pas pris autrement. Il vient, d’après notre lecteur, de recréer un second « mouvement du 22 mars » qui pourrait bien l’emporter s’il décidait de s’obstiner.

Suite du quinquennat : entre Mac-Mahon et Varennes, il y a Rambouillet


Comme un film à suspense dont la bande-annonce aurait révélé la fin avant qu’on le voie, la prise de parole du Président Macron ce mercredi 22 mars ne suscita aucune attente. Il avait été dit qu’il ne déciderait ni d’un retrait de la loi, ni d’une dissolution — pourtant promise aux LR s’ils ne s’alignaient pas servilement sur le texte —, ni d'un référendum, pas même un remaniement. La question était donc : pourquoi allait-il parler s’il se privait de tous les sujets d’intérêt pour ses sujets ?

Reconnaissons, à sa décharge, que la forme de l’entretien ne prêtait pas à l’audace, et que les journalistes choisis ne lui laissaient pas craindre ces périls médiatiques qui peuvent vous ruiner une carrière politique. Julian Bugier, le présentateur du JT de Télé Macron, est un habitué du service après-vente de la Macronie.

À peine arrivé sur la matinale d’une grande radio périphérique, une de ses chroniqueuses livrait le 15 octobre 2020, un de ces « coups de cœur » sur les mesures de reconfinement annoncées la veille par Macron, pour gloser sur « le recul de nos libertés face à l’état d’urgence » et, selon un Bugier très audacieux, « l’absence de débat sur la décision ! ». Et la chroniqueuse de conclure que « oui ! il nous faut tous accepter les restrictions temporaires proposées par le Conseil scientifique pour assurer la protection de tous, garantie par un organe démocratique, le Parlement, qui les validera ». Tout y était ; le caractère temporaire, la caution scientifique et la garantie démocratique du « parlement » : c’était le temps rêvé où la Chambre lui passait tout à une large majorité. C’était beau ! Beau comme du Macron dans le texte. Ce que c’était d’ailleurs, car la chroniqueuse en question, «...

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