Transition énergétique : le souverainisme gaullien bafoué, une richesse nationale dilapidée
Victime d’un maquignonnage électoral servant la plus vaste entreprise de diabolisation technoscientifique jamais observée, notre nucléaire n’a plus de défenseur.
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Victime d’un maquignonnage électoral servant la plus vaste entreprise de diabolisation technoscientifique jamais observée, notre nucléaire n’a plus de défenseur. Par défenseur il faut entendre avocat politique ou social, mandaté par cette cause au Parlement et aux diverses audiences médiatiques, dont toutes les organisations professionnelles et para professionnelles ont depuis longtemps chassé de leurs rangs les porte-parole potentiels. Ces dernières se sont fait sciemment les complices objectives des fossoyeurs industriels, tandis que, à la tête d’entreprises et d’institutions nationales naguère flamboyantes, des hommes liges du pouvoir en planifient servilement et méthodiquement un délabrement aujourd’hui impossible à dissimuler. Pour s’en indigner, la presse ne peut faire montre de l’unanimité qui s’impose, quand ladite diabolisation dont elle fut le principal vecteur y est encore très vivace.
Ne se résignant pas à une aussi désastreuse confiscation de la mécanique démocratique par le lobbyisme partisan, quelques anciens de l’épopée nucléaire des années 70 à 90, dont je fais partie, s’efforcent d’y mettre un terme. La courageuse initiative de Michel Onfray en est peut-être l’occasion, qui, s’émancipant des partis, vise à décadenasser un scrutin présidentiel promettant au pays le choix entre l’aventure et l’entrée dans l’âge du développement par l’austérité et par la sobriété écologistes, sous toutes leurs formes.
Si je ne suis pas un inconditionnel du souverainisme intégral, l’énergie ne me paraît pas moins un domaine économique à assujettir à une souveraineté nationale ne souffrant aucune contestation, celui de notre énergie électronucléaire en particulier dont la mise péril est largement extranationale. La sincérité de la démarche du fondateur de Front Populaire n’ayant aucune raison d’être mise en doute, je la considère donc comme l’outil politique de défense d’un des derniers fleurons industriels français le plus crédible, en tout cas, aujourd’hui le plus susceptible de mobiliser efficacement contre le dépérissement programmé de ce dernier.
Ainsi...